Par Joël Onana
En montant jeudi 25 avril à la tribune de la Sorbonne (Paris), Emmanuel Macron se voulait alarmiste, et il l’a tout de suite fait savoir. “Notre Europe est mortelle. Elle peut mourir”, a-t-il déclaré à la Sorbonne. Pour ne pas en arriver là, l’ambition du président se résume à un mot martelé une vingtaine de fois : “puissance”. Une puissance qui passe d’abord par une défense européenne plus forte.
Les frontières européennes abordées
Deux ans après l’invasion russe en Ukraine, Emmanuel Macron propose notamment une préférence européenne pour l’achat de matériel militaire, financé par un emprunt commun. Canons, chars, avions : leur production dépend aujourd’hui largement de l’industrie américaine. Le président a également abordé les frontières européennes et l’idée de mieux les maîtriser. Au début du mois d’avril, après dix ans de négociations, le Parlement européen votait le pacte “asile et migration”. Il prévoit des procédures d’asile simplifiées, un suivi des migrants plus efficace, et un raccompagnement aux frontières facilité. Une ambition qui manque de crédibilité pour le Rassemblement national.