Par Arlette Akoumou Nga
« Il y a une défaillance dans le réseau qui a provoqué des déconnexions en cascade, donc il n’y a pas d’électricité dans tout le pays », a indiqué Roberto Luque sur le réseau social X, sans donner plus d’explications.
La coupure a surpris les Équatoriens, notamment les habitants de la capitale Quito et les usagers de son métro, vers 15h20 heure locale (20h20 TU). Le courant est revenu progressivement, d’un quartier à l’autre, une heure après la panne, du moins à Quito, une ville de quelque trois millions d’habitants, a constaté l’Afp. « L’incident doit être très important pour qu’il ait affecté même l’énergie du métro de Quito, qui utilise un système pourtant autonome », a commenté sur X le maire de la capitale, Pabel Muñoz.
Chaos routiers dans les rues des grandes villes
Le métro a été paralysé, nécessitant l’évacuation de milliers de passagers. Des agents municipaux ont été déployés en urgence sur les carrefours routiers, en plein chaos alors que les feux de signalisation étaient hors service. Le même chaos routier a été observé dans la grande ville portuaire de Guayaquil, sur la côte Pacifique, selon un correspondant de l’Afp, faisant état de nombreuses personnes coincées dans les ascenseurs en panne dans les grands immeubles de bureaux et d’habitations.
Toujours à Guayaquil, l’entreprise en charge de la gestion de l’eau potable a appelé la population à « prendre des mesures et faire des réserves » d’eau, en attendant le retour à la normale.
Le tramway de la ville de Cuenca, dans le sud du pays, a également cessé de fonctionner. À Quito, l’internet a par ailleurs été temporairement coupé, a constaté l’Afp, et le réseau de téléphone portable perturbé par intermittence, selon la presse.
« En raison de la panne d’électricité au niveau national et afin d’assurer la sécurité de la communauté éducative, les cours sont suspendus dans tous les établissements éducatifs » publics et privés, a annoncé le ministère de l’Éducation.
L’ampleur de la panne n’est pas encore connue avec exactitude, et le ministre Luque devait donner une conférence de presse en fin d’après-midi.
En avril, l’Équateur avait subi des coupures de courant programmées pouvant aller jusqu’à 13 heures en raison d’une sécheresse prolongée, des réservoirs hydroélectriques à leur minimum, et de la vétusté des infrastructures, selon les autorités. Les coupures ont cessé en mai avec le retour des pluies.