Par Sandra Embollo
Des Tesla Cybertruck alignés au beau milieu d’une casse et sur le point d’être réduits en morceau ; il y a de quoi donner du grain à moudre aux détracteurs des véhicules électriques. Pourtant, il s’agit d’un procédé on ne peut plus commun dans l’industrie automobile.
Le triste destin des prototypes de développement
Ainsi, ces exemplaires de Cybertruck, au moins au nombre de sept et dont les clichés ont semble-t-il été publiés pour la première fois sur X par un certain @Calimotive (tweet depuis supprimé), seraient d’anciens prototypes de mise au point du modèle, en témoignent leurs stickers. Une fois la commercialisation d’une voiture lancée, il est de coutume que les constructeurs scellent le sort de la majorité des prototypes qui ont permis son développement en s’assurant de leur destruction. Les autres, s’il en reste, pourront continuer d’être utilisés pour tester diverses pièces et technologies, voire en tant que mulet de développement d’une autre voiture.
Contrairement à certains modèles de pré-série, qui finissent occasionnellement sur le marché de l’occasion, les prototypes de développement peuvent différer du modèle définitif sur bien des aspects. Il serait donc impossible de les revendre et leur statut légal ne le permettrait de toute façon pas.
Il arrive aussi que des constructeurs envoient certains de leurs concept-cars à la casse, ce qui est d’autant plus regrettable. La grande majorité des General Motors EV1, une voiture électrique proposée à la location par GM dans les années 90, avait également connu ce même sort, documenté dans le film Who Killed the Electric Car?, tandis que la plupart des BMW ActiveE ont disparu dans des conditions similaires.
Si on peut donc regretter de voir des véhicules aussi récents à la casse, il s’agit malgré tout d’une pratique ordinaire dans l’industrie. La carrosserie en acier inoxydable de ces Cybertruck n’aura aucun mal à être revalorisée et pourra finir, qui sait, dans de quelconques objets en métal recyclé.