Par Paul Tjeg
Très peu versé dans le sorties médiatiques depuis qu’il a arrêté sa carrière en 2020, Luc Mbah A Moute a tout de même accepté de répondre aux questions d’Aimée Catherine Moukouri, dans la cadre de son programme l’Info Sport simplifiée, diffusée sur internet. A l’invitation de son interlocuteur, l’ancien basketteur qui aujourd’hui arbore le costume d’agent de joueur, en a profité pour faire un diagnostic sans complaisance du basketball camerounais qui, selon lui, a complètement régressé et s’enfonce dangereusement dans une stagnation qui ne laisse aucun espoir de renouvellement.
«Il manque beaucoup de choses au basketball camerounais, je dirais même tout. Aujourd’hui, quand on regarde ce qui se passe et qu’on le compare à ce qu’on a vécu quand on était là il y a 20 ans, on a énormément régressé. A part le Nigéria, on est la nation africaine avec le plus grand nombre de professionnels en Nba. On a un Mvp et deux All-Stars. Mais au pays rien n’est fait. C’est dommage, avec les années on aurait pu croire que les choses allaient avancer, mais ce n’est pas encore là où ça devrait être».
a-t-il confié à notre consœur.
Luc Mbah A Moute n’accable pas pour autant la Fédération camerounaise de Basketball, qui, selon son discours quelque peu diplomatique, travaille dans des conditions qui sont loin d’être les plus idéales.
«Je sais qu’ils [les officiels de la fédération camerounaise de Basketball, ndlr] ont leurs propres difficultés, mais pour moi ça devrait être beaucoup mieux que ce qui se passe aujourd’hui. Je pense que dans la position où on est, on est partant pour aider la fédération camerounaise a relevé le basketball camerounais».
a-t-il révélé.
S’il ne l’affirme pas clairement, Luc Mbah A Moute laisse tout de même entendre que c’est peut être ces dysfonctionnements qui retardent la venue de Joël Embiid, de Pascal Siakam et de Christian Koloko en équipe nationale du Cameroun.
«Chacun à sa situation, chacun vit des réalités qui sont différentes des miennes. Moi j’ai joué pour le Cameroun à une époque différente de la leur, Jusqu’ici, ils n’ont pas encore joué avec une équipe nationale, que ce soit camerounaise, française ou autre. Il faut leur laisser le temps de faire leur choix et de le respecter bien après».
a-t-il conseillé aux amoureux de la balle orange.
