Par Julie Peh avec Afp
Vers 13H50 Gmt, le Dow Jones s’élevait de 0,18%, l’indice Nasdaq accumulait 0,23% et l’indice S&P 500 affichait un gain de 0,19%. L’indice de prix Cpi est ressorti en hausse de 0,6% sur un mois en août, comme attendu, mais à 3,7% sur un an, contre 3,2% en juillet. C’est plus que les 3,6% attendus par les économistes. Le sursaut s’explique surtout par celui des prix de l’énergie, qui ont progressé de 10,5% sur un mois. Mais les investisseurs ont davantage retenu la décélération de l’indice sous-jacent (core), soit hors énergie et alimentation, à 4,3% sur un an, contre 4,7% précédemment.
“Nous nous attendons à ce que les responsables de la Fed (banque centrale américaine) passent outre la remontée du Cpi”, a commenté Nancy Vanden Houten, d’Oxford Economics. “Ce rapport ne change pas notre opinion selon laquelle la Fed va conserver ses taux inchangés jusqu’à la fin de l’année.” La réaction flegmatique du marché obligataire confirmait que le rapport avait été globalement bien accueilli. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 2 ans, plus représentatifs des anticipations de politique monétaire que son équivalent à 10 ans, se détendait, à 4,99% contre, 5,02% la veille en clôture.
“La clé, c’est que la tendance reste à un ralentissement de l’inflation (hors énergie et alimentation), et cela ne change rien au fait que la Fed va probablement faire une pause lors de sa réunion de septembre”, la semaine prochaine, a réagi Peter Cardillo, de Spartan Capital. Quant à la réunion de novembre, “le prochain chiffre d’inflation sera crucial”, anticipe l’analyste. “Si l’inflation reste tenace, ils relèveront (le taux directeur) en novembre”. L’indice Cpi publié mercredi ne semble pas avoir offert aux opérateurs une raison de sortir de la torpeur dont ils sont prisonniers depuis plusieurs semaines. Le marché va probablement continuer à peu évoluer”, estime Peter Cardillo, qui rappelle que “septembre est un mois difficile” pour les actions, sur la foi des données historiques. “Ils vont attendre de voir ce que fait la Fed et comment la courbe des taux évolue.”
Comme très souvent depuis le début de l’année, les capitalisations géantes du secteur technologique dictaient la tendance, en particulier Microsoft (+0,99%), Amazon (+1,26%), Meta (+1,37%) et Tesla (+2,08%). American Airlines (-4,65%) était victime d’un trou d’air après un avertissement sur résultat lié, selon la compagnie, à la hausse du prix du kérosène. Le groupe de Fort Worth (Texas) s’attend à voir ses marges compressées et table désormais sur un bénéfice divisé par trois à quatre par rapport à ses précédentes prévisions. La compagnie à bas coûts Spirit Airlines (-1,47%) a aussi réduit ses prévisions de marge, sous l’effet, là encore, de l’accélération du prix du carburant, mais aussi du fait de promotions sur des vols prévus au second semestre.
Les résultats cliniques encourageants d’un nouveau vaccin à Arn messager contre la grippe, publiés mercredi, portaient Moderna (+5,23%). Le nouveau venu Tko, résultat de la fusion du groupe de médias et représentation Endeavor avec Wwe, se repliait (-1,33%) pour sa deuxième journée de cotation. Le groupe contrôle la ligue de catch Wwe et le championnat d’arts martiaux mixtes Ufc, deux circuits à l’immense succès populaire.
Malgré la perspective d’une grève dès vendredi, du fait de l’impasse dans les négociations sur le renouvellement des conventions collectives, le secteur automobile faisait mieux que résister. Ford (+2,09%) et General Motors (+0,84%) évoluaient tous deux nettement dans le vert, soutenus par des commentaires d’analystes, qui estiment que l’impact d’un arrêt de travail a déjà été intégré par le marché.