Par Sandra Embollo, Avec Afp
Malheureusement, les difficultés de communication ne sont qu’un symptôme de la maladie à laquelle Bruce est confronté
, a ajouté la famille, en se disant soulagée d’avoir enfin un diagnostic clair
.
La dégénérescence frontotemporale (Dft) est une maladie neurodégénérative, apparentée à la maladie d’Alzheimer. Les personnes atteintes de Dft peuvent ainsi présenter des troubles de la mémoire, des changements de comportement, ou encore des difficultés à parler ou à se mouvoir.
Aujourd’hui, il n’existe aucun traitement pour cette maladie, une réalité qui, nous l’espérons, pourra changer dans les années à venir
, ont souligné ses proches dans un communiqué signé par son épouse Emma Heming Willis, ainsi que par son ex-femme, l’actrice Demi Moore, et ses enfants Rumer, Scout, Tallulah, Mabel et Evelyn.
Au fur et à mesure que l’état de Bruce évolue, nous espérons que les médias s’efforceront d’attirer l’attention sur cette maladie, qui nécessite beaucoup plus de sensibilisation et de recherche
, ont-ils ajouté.
Selon certains spécialistes américains, une démence frontotemporale apparaît le plus souvent chez des personnes âgées de 40 à 65 ans, et représente un cinquième des cas de démence.
Héros emblématique du grand écran
L’étoile de Bruce Willis avait déjà pâli avant sa retraite, mais il reste l’un des acteurs de film d’action les plus reconnus d’Hollywood. Sa carrière lui a forgé une image de héros infaillible, aux antipodes de sa maladie actuelle.
Il s’est d’abord illustré dans les années 1980 avec un rôle récurrent dans la série Clair de lune (Moonlighting) aux côtés de Cybill Shepherd, mais c’est le film d’action Die Hard (Piège de cristal) en 1988 qui en a fait une vedette internationale dans le rôle de l’invincible lieutenant de police John McClane.
Le crâne rasé et le sourire narquois étaient devenus la marque de fabrique de l’acteur, qui avait repris ce rôle pour deux suites dans les années 1990 – 58 minutes pour vivre (Die Hard 2 : Die Harder) et Marche ou crève (Die Hard with a Vengeance) – confirmant sa notoriété et devenant l’une des références du genre.
Très en demande à Hollywood, il enchaîne les grosses productions, qu’il s’agisse de films d’action classiques – Le dernier boy-scout (The Last Boy Scout), Le chacal (The Jackal) – ou mâtinés de science-fiction comme 12 singes (12 Monkeys), qui avait séduit la critique, ou Le cinquième élément (The Fifth Element), de Luc Besson.
Il tournera également avec des réalisateurs aussi réputés que Brian De Palma, Robert Zemeckis mais surtout Quentin Tarantino, qui lui offre le rôle d’un boxeur poursuivi par des gangsters dans Pulp Fiction en 1994, alors qu’il est au sommet de sa gloire.
Bruce Willis fera aussi des prestations remarquées, pour leur tonalité plus sombre et dramatique, sous la direction de M. Night Shyamalan avec ses thrillers fantastiques Sixième sens (The Sixth Sense) et Incassable (Unbreakable).
Il continue à beaucoup tourner, mais ne retrouve plus le même succès et sa notoriété s’érode petit à petit, malgré des incursions vers d’autres genres, telle la comédie – Mon voisin le tueur (The Whole Nine Yards), en 2000.
Il signe pour deux nouveaux volets de la saga Die Hard, 2007 et 2013, qui ne convainquent ni la critique ni le public.
Durant la précédente décennie, Bruce Willis n’avait pas hésité à se moquer de lui-même et des clichés qui lui collaient à la peau, comme dans la comédie Cop Out ou les deux premiers volets de la série d’action Expendables, pilotée par Sylvester Stallone.