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États-Unis: Comment Beyoncé participe à la diffusion des cultures africaines

Nouvelle reine des Grammy Awards, Beyoncé a joué un rôle majeur dans le façonnement de la culture populaire mondiale au cours des trois dernières décennies.

Par panorama papers
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Par Sandra Embollo

Lors des Grammy Awards qui se sont déroulés le dimanche 5 février à Los Angeles, Beyoncé a reçu quatre prix, dont celui du meilleur album de musique dance/électronique. Avec un total de trente-deux prix, la quadragénaire est devenue l’artiste la plus récompensée depuis que cette cérémonie existe (la première a eu lieu en mai 1959).

Son septième album solo, intitulé Renaissance, est sorti en 2022. C’est le premier d’un projet en trois parties. Son précédent opus, l’album visuel Black Is King (2020), a été réalisé en collaboration avec de nombreux artistes africains.

Renaissance rend hommage à la dance music noire et met à nouveau en vedette des artistes africains, dont l’autrice-compositrice-interprète nigériane Tems, qui a collaboré sur le morceau «Move» et a connu son propre moment de gloire.

Dans l’histoire, la Renaissance (du XIVe siècle au XVIe siècle) se caractérise par la volonté de retrouver la grandeur culturelle du passé gréco-romain et le renouveau de l’érudition en Europe après une période de stagnation. Aujourd’hui encore, l’art (peinture, musique, mode, etc.) influence la façon dont les gens s’habillent et se comportent, ce qu’ils choisissent d’afficher et de dire, et la façon dont ils se perçoivent eux-mêmes et perçoivent la société.

Au cours des trois dernières décennies, Beyoncé a joué un rôle majeur dans le façonnement de la culture populaire mondiale. Elle n’a cessé de donner du pouvoir à ses auditeurs et de susciter des débats. Et les paroles de ses chansons ont souvent été citées dans des discussions sur des questions de société. Son point de vue sur la monogamie dans l’album Dangerously in Love (2003), par exemple, offre un contre-récit à la représentation patriarcale de l’hypersexualité chez les femmes noires.

Sur Lemonade (2016), Beyoncé utilise des genres musicaux très divers, qui dépassent les stéréotypes associés habituellement à une artiste noire. Ainsi, elle questionne les mécanismes de discrimination dont elle est victime. Sur Black Is King, elle témoigne d’une renaissance des formes d’art africain à une époque où les normes culturelles dominées par la pensée occidentale sont en déclin et où l’Afrique est une étoile montante dans la culture populaire.

Dans cet article, je souhaite démontrer que tout au long de sa carrière, Beyoncé a contribué à un renouvellement des récits dans la musique populaire et, ce faisant, s’est engagée de manière significative dans la culture et la musique africaines.

Des inspirations venues du continent africain

Beyoncé a associé divers artistes africains à ses projets et les a souvent présentés au public international. Avant Black is King, on peut citer la poésie de Warsan Shire –originaire du Kenya– sur Lemonade, une citation de la romancière nigériane Chimamanda Ngozi Adichie sur «Flawless» (2013) et une chorégraphie inspirée par Tofo Tofo, un groupe de danse basé au Mozambique, dans la vidéo de «Run the World (Girls)».

https://youtu.be/IyuUWOnS9BY

Bien que les cultures du continent africain ne soient pas aussi présentes que sur Black is King, Beyoncé a également fait appel à des artistes africains sur Renaissance. Notamment sur la chanson «Move», dont le style s’inspire des afrobeats et sur laquelle figurent P2J (Nigeria) et GuiltyBeatz (Ghana) en tant que producteurs, ainsi que Tems en tant qu’autrice et interprète.

Le nom de Tems est sur toutes les lèvres depuis la sortie de la bande-annonce du film Black Panther: Wakanda Forever, dans laquelle elle reprend «No Woman, No Cry» de Bob Marley. Elle a contribué à populariser et renouveler notre perception de l’afropop et de la musique africaine commerciale.

Une représentation plus fidèle de l’Afrique dans «Black Is King»

Black Is King, le précédent album de Beyoncé, est une célébration des traditions africaines avec une touche moderne. Dans cet album visuel diffusé sur la plateforme Disney+, elle adopte une optique d’inspiration panafricaine et intègre des éléments provenant de plusieurs pays africains. Elle s’associe à divers acteurs, réalisateurs, designers, chorégraphes et musiciens africains, mettant ainsi en lumière la diversité culturelle du continent.

Les téléspectateurs sont exposés à des éléments allant de genres musicaux comme l’afrobeats (Nigeria) et le gqom (Afrique du Sud), à des styles de danse populaires comme le network (Ghana) et le kpakujemu (Nigeria). Elle montre aussi des paysages venant de tout le continent.

Il ne faut pas attribuer à Beyoncé l’invention de ces éléments, ni même lui attribuer tout le crédit pour les avoir popularisés. Ils existaient et étaient appréciés bien avant qu’elle ne commence à les montrer. Cependant, on ne peut nier le rôle déterminant que Beyoncé a joué dans la mise en avant de ces éléments dans la culture populaire mondiale, grâce à son statut de star internationale.

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