Par Sandra Embollo
Comme le révèle le Washington Post ce lundi 13 février, au moment de son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, l’ancien président, à la tête d’un empire immobilier, a dû faire à des « défis commerciaux » d’ampleur, tout comme son gendre Jared Kushner, par ailleurs un de ses plus proches conseillers. Les revenus des différentes propriétés de Donald Trump avaient déjà commencé à chuter pendant sa présidence entre 2016 et 2020, puis durant la pandémie de Covid-19. Mais c’est surtout l’attaque du Capitole par ses partisans qui refusaient de reconnaître sa défaite à la présidentielle, le 2 avril 2021, qui « a rendu sa marque encore plus polarisante », observe le quotidien américain.
L’empire Trump, composé notamment d’hôtels de luxe, de biens immobiliers et de parcours de golf, a été considéré comme « toxique », en raison du « racisme et de l’extrémisme » associés à l’ex-chef d’État, résumait à Rfi en janvier 2021 Tim Calkins, professeur de marketing à la Kellogg School of Management de l’Université Northwestern. De son côté, Jared Kushner avait besoin d’un renflouement de 1,2 milliard de dollars après avoir l’assistant principal de son beau-père. D’après le Washington Post, il aurait alors créé « une société de capital-investissement avec 2 milliards de dollars d’un fonds souverain présidé par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ».
Liens de longue date
Donald Trump et son gendre ont tissé des liens solides depuis des années, avec l’Arabie saoudite. En mars 2018, le leader des Républicains, qui recevait le jeune prince héritier aux États-Unis, avait loué leur « grande amitié ». Il avait ajouté : « La relation n’a probablement jamais été aussi bonne, nous nous comprenons l’un l’autre. » La même année, les terrains de golf de Donald Trump ont commencé à accueillir des tournois pour le LIV Golf, un circuit professionnel financé par le Public Investment Fund, le fonds souverain de l’Arabie saoudite.
En octobre 2018, le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, qui résidait aux États-Unis, avait été assassiné par un commando dans le consulat d’Arabie saoudite en Turquie. Alors que la responsabilité (confirmée depuis) du prince héritier faisait encore l’objet de débats, Donald Trump avait pourtant loué le « travail extraordinaire » de ce dernier au printemps 2019. Ces liens tant personnels que commerciaux ont perduré après que Donald Trump a quitté le pouvoir.
En novembre 2022, la Trump Organization a ainsi conclu un accord avec une société immobilière saoudienne afin de
« construire un hôtel Trump dans le cadre d’un complexe de golf de 4 milliards de dollars à Oman ».
voisin de l’Arabie saoudite, rappelle le Washington Post.