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États-Unis | Grève automobile: Joe Biden rejoint des ouvriers sur un piquet de grève dans le Michigan

Joe Biden s'est rendu ce mardi 26 septembre sur un piquet de grève d'ouvriers de l'automobile dans l'État-clé du Michigan pour leur manifester son soutien.

Par panorama papers
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Par Julie Peh

C’est une image inédite. La Maison Blanche la qualifie même d’« historique ». En rejoignant ce mardi des ouvriers de l’automobile devant les grilles d’une usine de Wayne, Joe Biden est devenu le premier président américain en exercice à se rendre sur un piquet de grève. Il a voulu ainsi marquer son soutien au mouvement social sans précédent qui secoue le secteur. S’adressant avec un mégaphone aux membres du syndicat des ouvriers de l’automobile (UAW), casquette de l’organisation vissée sur la tête, le chef de l’État a rappelé les « sacrifices » réalisés par ces derniers : 

« Vous les gars, ceux du syndicat, vous avez sauvé l’industrie automobile en 2008 et avant. Vous avez fait beaucoup de sacrifices. Vous avez abandonné beaucoup de choses quand les entreprises avaient des problèmes. Maintenant, elles se portent incroyablement bien. Et vous savez quoi ? Vous devriez vous porter incroyablement bien aussi. Continuez », a lancé le chef d’État américain avant d’ajouter qu’ils méritent désormais une « augmentation importante » de salaire,

a-t-il lancé.

Joe Biden de préciser qu’il soutient la demande d’augmentation salariale de 40% sur quatre ans. À ses côtés, le président du syndicat, Shawn Fain, apprécie le soutien présidentiel : « Merci d’être venu monsieur le président. Et d’être à nos côtés, pour combattre dans le moment clé de notre génération. » Un tel appui présidentiel dans un conflit social, qui oppose l’organisation syndicale aux trois géants du secteur – General Motors, Ford et Stellantis – vient rappeler la proximité qu’a cultivée le président américain durant sa carrière avec les syndicats ouvriers. Il souligne également l’importance que représente le Michigan alors que le démocrate, en campagne pour sa réélection en 2024, pourrait de nouveau se retrouver face à son prédécesseur Donald Trump.

Donald Trump devancé

En se rendant dès mardi sur place, Joe Biden grille la vedette à son rival républicain, qui a prévu d’aller mercredi dans le même État courtiser les cols bleus, sur lesquels il compte notamment fonder sa reconquête de la Maison Blanche. De quoi faire de cette grève déjà historique un sujet de bataille politique. Donald Trump, qui avait annoncé son déplacement avant celui de Joe Biden, a d’ailleurs accusé le président démocrate de le copier. Et son conseiller Jason Miller a qualifié la visite de Joe Biden de « rien de plus qu’une pauvre séance photo ». Pour Joe Biden, l’enjeu est de prouver que c’est lui au contraire le président des classes laborieuses, défenseur des syndicats et artisan du renouveau industriel des États-Unis. Mais l’octogénaire, à la peine dans les sondages et désormais jaugé à chaque déplacement sur son état physique, marche sur des œufs : le conflit social en cours pourrait se révéler très dommageable pour l’économie américaine.

Joe Biden se garde bien aussi de reprendre le discours offensif du syndicaliste Shawn Fain contre la classe des milliardaires, les élites et les PDG, pointe notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. Car si Joe Biden se présente souvent comme le président le plus favorable aux syndicats de l’histoire, il rappelle presque aussi souvent qu’il est un capitaliste, et que les entreprises, et leurs dirigeants, ont le droit de gagner de l’argent.

Et la grève s’est étendue chez les constructeurs automobiles General Motors et Stellantis, faute d’avancées dans les négociations syndicales, contrairement à Ford où de « réels progrès » ont été effectués. Joe Biden a plusieurs fois estimé publiquement que les constructeurs devaient faire profiter les salariés de leurs « bénéfices record ». Interrogée pour savoir si le président prenait parti dans le conflit social, la porte-parole de la Maison Blanche a préféré contourner les questions, insistant que Joe Biden voulait avant tout un accord « gagnant-gagnant ». « Nous ne nous impliquons pas dans les négociations », a-t-elle ajouté.

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