Par Adam Newman
Les migrants « empoisonnent» le pays, ne cesse de répéter Donald Trump dans ses discours de campagne, faisant de la lutte contre l’immigration un des piliers du programme de sa réélection. C’était aussi un point central de son calendrier lorsqu’il était président entre 2016 et 2020. Mais comme le révèle le Washington Post, et selon des documents fédéraux publiés ce lundi 25 mars, Donald Trump a activement cherché à mettre fin à un mécanisme de regroupement familial que sa belle-mère a pourtant elle-même utilisé pour immigrer aux États-Unis.
Amalija Knavs, mère de l’ancienne première dame et décédée en janvier dernier, a en effet rejoint les terres de l’Oncle Sam depuis la Slovénie via un mécanisme légal et en vigueur aux États-Unis depuis 1965. Ce mécanisme permet aux citoyens américains de faire venir dans le pays leurs parents, ou leurs enfants mineurs, en évitant les lourdeurs administratives habituelles pour obtenir un visa. Melania Trump a ainsi parrainé sa mère pour lui permettre de venir plus rapidement outre-Atlantique. Au cours de sa présidence, Donald Trump avait accusé ce mécanisme de permettre une « migration en chaîne ». Il avait d’ailleurs défendu un projet de loi qui limitait le parrainage aux seuls enfants mineurs de citoyens américains ainsi qu’aux conjoints, en excluant les parents.
Citoyenneté pendant la présidence Trump
Donald Trump était aussi favorable à un système de points gagnés au mérite pour donner la priorité aux travailleurs qualifiés, « ce qui aurait pu mettre en difficultés la venue de sa belle-mère », note le Washington Post. Sur sa demande de visa de 2009, Amalija Knavs avait en effet indiqué avoir suivi des études secondaires jusqu’en 1964 avant d’étudier dans une école de design et de mode en Slovénie, sans préciser si elle avait obtenu un diplôme. Elle a ensuite pris sa retraite en 1998. Après avoir obtenu son visa permanent en 2010, la belle-mère de Trump a effectué une demande de citoyenneté en août 2017, quelques mois après l’accession de Donald Trump à la tête de la Maison-Blanche. Amalija Knavs a ensuite prêté serment le 9 août 2018.
Michael Wildes, l’avocat de la belle-mère, a déclaré que la famille n’avait en tout cas reçu aucun traitement spécial, précise le quotidien américain.