Par Sandra Embollo
« C’est plus facile d’avoir de bonnes audiences quand vous donnez à votre public quelque chose qu’il veut entendre ». C’est ce genre d’échange entre présentateurs de la chaîne Fox News qui ont été révélés par l’enquête judiciaire. En novembre 2020, la chaîne relayait les accusations selon lesquelles l’élection de Joe Biden avait été volée au moyen de votes électroniques. Notamment via les machines de vote de la marque Dominion. L’entreprise avait alors déposé plainte pour diffamation, réclamant 1,6 milliards de dollars.
Pour la justice américaine, il est « clair qu’aucune accusation de fraude visant l’entreprise Dominion lors de ce scrutin n’est fondée ». Le patron de la chaîne, Rupert Murdoch, lui-même, a avoué dans une déposition que certains de ses présentateurs ont donné écho aux mensonges de Donald Trump concernant l’élection de 2020.
Les enquêteurs ont aussi montré que des présentateurs stars de la chaîne étaient sceptiques, en privé, sur une prétendue manipulation. Ce qui ne les a pas empêché de donner l’antenne à des invités complotistes, sans les contredire. Fox News, poursuivi pour diffamation invoque le Premier amendement de la Constitution américaine, qui protège la liberté des médias.
