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États-Unis > Espionnage: L’armée américaine abat un deuxième ballon de surveillance chinois présumé

L'armée américaine a abattu samedi un ballon de surveillance chinois présumé qui transitait à travers le pays depuis plusieurs jours.

Par panorama papers
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Par Joël Onana

Dans un communiqué samedi, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin a déclaré qu’un avion de chasse américain affecté au US Northern Command avait réussi à faire tomber le ballon sous la direction du président Joe Biden. Lloyd a déclaré que le ballon était utilisé par la République populaire de Chine “pour tenter de surveiller des sites stratégiques sur le continent américain”.

Biden a donné mercredi l’autorisation de démonter le ballon dès que cela pourrait être fait “sans risque indu pour les vies américaines sous la trajectoire du ballon“, a déclaré Lloyd.

“Conformément à la direction du président, le ministère de la Défense a développé des options pour abattre le ballon en toute sécurité au-dessus de nos eaux territoriales, tout en surveillant de près sa trajectoire et ses activités de collecte de renseignements”

a-t-il déclaré dans le communiqué.

Des images télévisées montrent le ballon à haute altitude, dont la taille est estimée à trois autobus scolaires, explosant dans une petite explosion avant de tomber à l’eau. Les responsables tenteront de récupérer les débris, selon Nbc News.

La Federal Aviation Administration a émis un arrêt au sol dans certaines parties de la Caroline du Nord et de la Caroline du Sud et a fermé un espace aérien supplémentaire samedi après-midi. Les départs ont été interrompus “pour soutenir le ministère de la Défense dans un effort de sécurité nationale“, a déclaré un représentant à Cnbc. Les opérations normales ont commencé à reprendre plus tard dans l’après-midi, a indiqué la Faa sur Twitter. Biden a rompu son silence sur le ballon pour la première fois samedi, déclarant à un groupe de journalistes: “Nous allons nous en occuper.” Plus tard dans l’après-midi, il a déclaré aux journalistes qu’il avait demandé aux responsables de “l’abattre” mercredi, mais qu’ils voulaient attendre qu’il soit aussi sûr que possible.

“Ils ont réussi à l’abattre, et je veux compléter nos aviateurs qui l’ont fait”.

a déclaré Biden.

“Et nous aurons plus à rapporter à ce sujet un peu plus tard.” Le ballon a été initialement repéré au-dessus de Billings, dans le Montana, mercredi. Des responsables de la Défense ont déclaré que le Pentagone avait envisagé d’abattre le ballon plus tôt cette semaine, mais avait décidé de ne pas le faire après avoir informé Biden. La décision a été prise en consultation avec des hauts dirigeants, dont le président des chefs d’état-major interarmées, le général Mark Milley, et le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin. Biden a conclu que les États-Unis n’abattraient pas le ballon car des débris pourraient causer des dommages au sol, a déclaré un responsable du Pentagone.

De plus, toute information recueillie par le ballon aurait une “valeur additive limitée” par rapport aux satellites espions chinois. Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré vendredi que le ballon était un dirigeable météorologique civil destiné à la recherche scientifique qui avait déraillé. Elle a qualifié l’incident de “force majeure” dont elle n’était pas responsable. Cette affirmation a été sommairement rejetée par les responsables américains. Un haut responsable du Pentagone a déclaré aux journalistes jeudi soir que l’objet était clairement un ballon de surveillance qui survolait des sites sensibles pour recueillir des renseignements.

“Nous avons pris note de la déclaration de regret de la Rpc, mais la présence de ce ballon dans notre espace aérien est une violation claire de notre souveraineté ainsi que du droit international et il est inacceptable que cela se soit produit”

a déclaré le responsable.

La présence du ballon a incité le secrétaire d’État américain Antony Blinken à reporter sine die ce qui devait être un voyage déjà tendu en Chine vendredi. La visite visait à renforcer la communication et la coopération entre les deux pays alors que les tensions se sont aggravées face à l’agression militaire croissante de la Chine contre Taïwan et à des alliances plus étroites avec le président russe Vladimir Poutine.

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