Par Arlette Akoumou Nga
“Qu’allez-vous faire”, demande une manifestante armée d’un mégaphone au “parc des Martyrs” du centre de Memphis, s’adressant à la cheffe de la police de la ville.
Les images de l’arrestation de Tyre Nichols, 29 ans, montrent les violences infligées durant de longs instants par les cinq policiers noirs, dans le sillage d’un banal contrôle routier dans cette grande ville de l’État du Tennessee, le 7 janvier.
Dès 18h00 vendredi soir (01h00 HB samedi), les quelques dizaines de manifestants se mettent en branle aux cris de “Pas de justice, pas de paix”.
Ils parviennent rapidement à bloquer un axe majeur de la ville, provoquant d’importants bouchons.
“Si nous avons décidé de venir là ce soir, c’est d’abord parce que la famille (de Tyre Nichols) nous a (dit) que si nous manifestions, nous devions le faire pacifiquement”.
déclare LJ Abraham, une militante associative de Memphis.
Le cortège continue son chemin jusqu’à un pont enjambant le fleuve Mississippi et y bloque également la circulation sur ses quatre voies.
Pour David Stacks, un habitant de Memphis venu manifester, la mort de Tyre Nichols “devrait rassembler tout le monde, et faire ouvrir les yeux” à la population afro-américaine.
Les manifestants présents ne proviennent pas tous de Memphis, certains sont venus d’États voisins, en amont de la publication de la vidéo.
Pour Monica Johnson, une militante de 24 ans venue d’Atlanta, il est important à présent que la police “rende des comptes” et que l’ensemble des policiers impliqués soient condamnés.
Malgré les troubles attendus par les autorités au moment de la publication de la vidéo, le centre-ville de Memphis reste calme, et les commerces ouverts.
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