Par Joël Onana
Le combattant nous a par ailleurs confié que sa reprise s’était déroulée comme s’il n’avait jamais quitté les salles d’entraînement de la discipline: “Les réflexes étaient là.” “Je n’ai pas vraiment quitté le Mma, je me suis concentré sur d’autres choses, a-t-il clarifié. J’ai eu une opération du genou qui a pris pas mal de temps. C’était une bonne opportunité pour moi de me mettre sur pied avec la boxe en évitant tout ce qui est lutte, le timing était parfait.”
“La réalité nous rattrape”
Après une incursion réussie dans le monde de la boxe, le poids lourds camerounais s’apprête à effectuer à la fois son retour dans la cage mais également ses grands débuts avec l’organisation du PFL, le samedi 19 octobre, en Arabie Saoudite. Endeuillé par la mort de son fils de 15 mois cette année, Ngannou voit ce nouveau défi sportif comme une façon “de répondre à la vie, d’honorer ce qui m’est cher”.
Et quoi de mieux pour cela que d’aller chercher le champion du Pfl qui reste sur quatre victoires par finition avant le troisième round? “Quatre victoires, j’en ai déjà vu, moi-même j’ai eu plus de quatre victoires avant la limite, mais à un certain moment la réalité nous rattrape, c’est le sport, c’est comme ça. Il y a toujours quelque chose quelque part qui va nous dépasser. Et je pense que je suis cette chose-là.” Le départ de Francis Ngannou de l’Ufc, alors qu’il était champion des lourds, est en partie lié aux négociations autour d’un combat avec l’actuel détenteur de la ceinture, l’Américain Jon Jones. Le Camerounais ne s’en est jamais caché, c’est un combat qu’il voulait absolument.
Raison pour laquelle, à la question de savoir quel combattant il rêverait d’affronter entre Jones Jones, Tom Aspinall (le champion intérimaire chez les lourds) et Alex Pereira (champion des poids lourds-légers de l’Ufc), si on lui permettait d’exaucer un vœu, sa réponse est limpide: “Il n’y a pas match. Ne soyons pas stupides, même s’ils sont tous champions, donnons quand même à Jon Jones ce qu’il mérite, même si parfois il est un peu con.”