Avec Rfi
L’ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence, a annoncé vendredi qu’il ne soutiendrait pas le milliardaire républicain lors de la présidentielle de novembre.
« Cela ne devrait être une surprise pour personne que je ne soutienne pas Donald Trump cette année », face à Joe Biden,
a-t-il déclaré lors d’une interview à Fox News.
Chrétien évangélique, farouche opposant à l’avortement, Mike Pence avait aidé Donald Trump à conquérir la droite religieuse en étant son colistier lors de la campagne présidentielle de 2016.
« Je suis incroyablement fier du bilan de notre administration. C’est un bilan conservateur qui a rendu l’Amérique plus prospère et plus sûre »,
a ajouté le républicain.
Après des années de loyauté indéfectible, il a changé de ton à la suite de l’assaut contre le Capitole, qui a ébranlé la démocratie américaine le 6 janvier 2021. Ce jour-là, Mike Pence dirigeait, en tant que vice-président, la séance au Congrès, lors de laquelle les élus devaient certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle de 2020.
Bien qu’il n’ait qu’un rôle protocolaire, Donald Trump avait insisté pour qu’il refuse de valider l’élection du démocrate. L’ancien gouverneur de l’Indiana n’avait pas obtempéré, ce qui lui a valu une forte inimitié chez les partisans du milliardaire. Entrés par la force dans le Capitole, certains avaient appelé à « pendre » Mike Pence, qui avait dû se cacher à la hâte. Depuis, il a jugé que les mots du président avaient été « irresponsables » et l’avaient « mis en danger ». En juin 2023, Mike Pence s’était présenté contre lui lors des primaires républicaines. Mais il avait dû jeter l’éponge, avant même les premiers scrutins, faute de soutien.
« J’ai dit clairement quand j’étais candidat à l’investiture qu’il y a des différences profondes entre moi et le président Trump sur toute une série de points, et pas seulement les divergences sur mes devoirs constitutionnels le 6 janvier, assure Mike Pence. Donald Trump propose et présente un programme qui est en contradiction avec le programme conservateur sur lequel nous avons gouverné pendant quatre ans et c’est pourquoi je ne peux pas, en toute conscience, soutenir Donald Trump. »