Par Julie Peh
Il y a tout juste un an, la Cour suprême américaine revenait sur la législation en matière de droit à l’avortement. En campagne pour sa réélection en 2024, le président Joe Biden a dit vouloir lutter contre le « programme extrême et dangereux des républicains ». Le 24 juin 2022, la haute cour, profondément remaniée par l’ex-président Donald Trump qui y a nommé trois juges conservateurs, a annulé son arrêt Roe v. Wade qui garantissait depuis 1973 le droit à l’avortement aux Américaines sur l’ensemble du territoire. Dès lors, les États ont retrouvé leur liberté de légiférer et une vingtaine d’entre eux a décrété dans la foulée une interdiction ou des restrictions importantes de l’accès à l’avortement.
Les interdictions au niveau des États sont juste un commencement. Les républicains du Congrès veulent interdire l’avortement dans l’ensemble du pays », a assuré samedi Joe Biden dans un communiqué publié à l’occasion de l’anniversaire de la décision de justice.
Le démocrate a promis une nouvelle fois que son administration continuerait de « protéger » la santé des femmes et « d’appeler le Congrès à rétablir » le droit constitutionnel à avorter, ce qui a toutefois peu de chances d’aboutir compte tenu de la division des deux chambres entre démocrates et républicains. Le sujet de l’avortement déchire la société américaine et pourrait jouer un rôle central dans l’élection présidentielle américaine à venir.
Plusieurs manifestations et événements sont prévus à travers les États-Unis, organisés à la fois par des manifestants pro et anti-avortement. Un grand rassemblement du mouvement évangélique et conservateur Foi et liberté, qui a fait de l’interdiction de l’avortement l’un de ses principaux combats, se tiendra dans la capitale fédérale, auquel doit participer Donald Trump.