Par Julie Peh avec Afp
« Félicitations à @realDonaldTrump. Encore trois pas en avant pour le changement à la Maison Blanche », a écrit le patron de La Ligue sur X (anciennement Twitter). « De Bruxelles à Washington, le changement arrive ! »
A-t-il ajouté.
Pour la députée du Parti démocrate (gauche, opposition) Debora Serracchiani, « fêter l’avancée de Trump c’est montrer de la haine envers les intérêts de l’Italie et de l’Europe ». « Salvini souhaite que nous restions seuls face à Poutine et qu’il arrive chez nous », a-t-elle ajouté, en fustigeant « l’attraction fatale de la droite et de tous les populismes pour les autocrates et les dictateurs ». Matteo Salvini exprime régulièrement son soutien à l’ancien président américain, dénonçant les procès auxquels il fait face aux États-Unis et « les juges qui font de la politique », « aux États-Unis comme en Italie ». Ces dernières déclarations interviennent quelques heures seulement après la fin d’une visite officielle aux États-Unis et au Canada de la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni.
Allié de la cheffe de l’extrême droite française Marine Le Pen au Parlement européen, Matteo Salvini est coutumier des déclarations polémiques qui ne laissent pas d’embarrasser Giorgia Meloni, en quête de « normalisation » sur la scène internationale alors que son arrivée au pouvoir et celle de son parti Fratelli d’Italia, né des cendres du mouvement néo-fasciste, avait inquiété les chancelleries étrangères en 2022. Matteo Salvini, souverainiste, et Giorgia Meloni, atlantiste, sont également divisés sur la Russie et l’Ukraine. Tandis que le premier est un admirateur de longue date du président russe Vladimir Poutine et qu’il a maintes fois réclamé la levée des sanctions contre Moscou après l’annexion de la Crimée en 2014, Giorgia Meloni est une fervente avocate du soutien à Kiev où elle s’est encore rendue fin février.
Matteo Salvini a estimé après la mort en prison d’Alexeï Navalny, principal opposant au président russe, qu’il revenait « aux médecins et aux juges » russes de faire la lumière sur les circonstances de son décès. Une position en rupture avec celle de l’Ue pour qui la responsabilité incombe « au président Poutine et aux autorités russes ».