Par Arlette Akoumou Nga
Le président des États-Unis devait rassurer. Joe Biden a commencé par inquiéter en confondant, avant de se reprendre, les noms de deux dirigeants actuellement en guerre l’un contre l’autre. Il appelle Volodymyr Zelensky du nom de son ennemi mortel. Puis en mélangeant à nouveau les noms. Celui de sa vice-présidente et celui de son adversaire républicain Donald Trump.
Kamala Harris, c’est le nom qui circule le plus souvent pour le remplacer s’il devait abandonner la course à la Maison-Blanche. « Elle en est capable », dit Joe Biden.
« Je ne l’aurais pas choisie si je n’avais pas pensé qu’elle pouvait être présidente. Depuis le début. Je ne l’ai pas caché. Elle est qualifiée pour être présidente. C’est pour ça que je l’ai choisie ».
Joe Biden n’a pas l’intention de céder la place
« Il peut se passer beaucoup de choses. Mais je pense, je sais et je crois que je suis le mieux qualifié pour gouverner et je pense que je suis le plus qualifié pour gagner. D’autres pourraient aussi battre Trump, mais c’est difficile de repartir de zéro ».
Une référence à son bilan dont il est très fier, mais aussi aux plus de 200 millions de dollars actuellement dans les coffres de sa campagne et qu’il sera difficile de transmettre à moins de quatre mois de l’élection.
Terminer le travail
Joe Biden a répété plusieurs fois vouloir « terminer le travail » engagé en 2020, et assuré qu’il serait toujours capable, s’il était réélu, de « gérer » les présidents chinois et russe, Xi Jinping et Vladimir Poutine, dans trois ans.
« J’ai eu trois examens neurologiques intenses et conséquents » menés par un neurologue, le dernier « en février », a-t-il rappelé, et « ils disent que je suis en bonne forme ». Il a une nouvelle fois balayé les mauvais sondages.
Le soutien du président français
Le président américain avait à peine bouclé une heure d’échanges avec les journalistes que deux démocrates supplémentaires lui ont demandé de céder la place. La révolte gronde depuis plusieurs jours au sein du parti démocrate. Après les lapsus de sa conférence de presse, le président français Emmanuel Macron, interrogé à ce sujet, a défendu son homologue américain.
« La France, l’Europe, l’Ukraine ont de la chance d’avoir un président américain engagé comme il l’est ».