Par Arlette Akoumou Nga
Inattendu, spectaculaire, phénoménal… Jeudi 26 octobre, les économistes n’ont pas été avares de superlatifs pour commenter la première estimation du produit intérieur brut (PIB) américain au troisième trimestre, publiée ce jour-là par le département du commerce. De fait, celui-ci a progressé de 4,9 % en rythme annualisé, soit bien plus qu’entre avril et juin (+ 2,1 %), et même à un rythme supérieur aux 4,7 % attendus par le consensus des prévisionnistes. Comparativement au trimestre précédent, la hausse est de 1,2 %.
« C’est fulgurant, il s’agit de la plus forte progression enregistrée depuis 2021 », résume James Knightley, spécialiste de l’économie internationale à la banque ING. « C’est un témoignage de la résilience des consommateurs et des travailleurs américains, soutenus par les “Bidenomics” », s’est aussitôt félicité le président Joe Biden, dans un communiqué. A première vue, tout se passe comme si la hausse des taux d’intérêt opérée par la Réserve fédérale (Fed, banque centrale) n’avait que peu d’effet sur l’activité. Résultat : la récession tant redoutée depuis des mois semble loin de poindre à l’horizon, à la grande surprise des observateurs. « Je n’ai jamais pensé que nous aurions besoin d’une récession pour faire baisser l’inflation »,s’est également vanté le locataire démocrate de la Maison Blanche, candidat à sa réélection à la présidentielle de novembre 2024.