Par Joseph OLINGA N.
Le constat est simple et partagé sur le continent. «L’Afrique reste trop dépendante de laide public au développement, qui semble ne plus correspondre à nos besoins.» La préoccupation a été réitérée par le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, le 12 décembre 2022, cétait lors de la table ronde «Milken institute invest Africa Us».
Réunion qui sest tenue en marge du deuxième sommet des dirigeants des Etats- Unis et de l’Afrique qui se tient du 13 au 15 décembre 2022 à Washington D.C.
Face à une brochette dopérateurs économiques, le chef de l’Etat camerounais explique que le cadre juridique qui gouverne lobtention des financements par les pays africains est très contraignant et accroît l’exposition des pays du continent aux risques budgétaires. Une exposition qui affecte aussi la stabilité financière des Etats du continent.
Financer l’exploitation et la transformation
Pour résoudre ce problème qui affecte les équilibres entre les Etats plus développés et l’Afrique, le chef de l’Etat camerounais propose le financement de l’exploitation et la transformation des ressources naturelles africaines sur le continent. Pour se faire, souligne Paul Biya, l’Afrique a besoin dun volume de capitaux conséquent. «Il serait donc souhaitable d’œuvrer à la mise en place dun véritable marché africain des capitaux. Susceptible doffrir des outils adaptés au financement du développement de l’Afrique. Ce qui permettra sa transformation structurelle et son indépendance progressive de laide au développement et des crédits à l’exportation.»
Partenaire traditionnel des Etats-Unis, l’Afrique importe presque tout. Dans le même temps, le volume de ses exportations en direction des Etats-Unis, l’Europe et l’Asie contraste avec son potentiel. De même que de nombreuses experts soulignent l-l’accumulation des avoirs des pays africains matérialisés en titres du trésor aux Etats-Unis. Des immobilisations qui pourraient être dun apport considérable dans le financement des économies africaines.
Priorité au Pme
De nombreux économistes africains préconisent la réduction de la dette des pays africains vis-à-vis des Etats-Unis et des autres bailleurs de fonds internationaux ; La mise sur pied dun cadre commun intégrant les créanciers émergents. Les analystes préconisent en priorité la mise en place des mécanismes permettant le financement des petites et moyennes entreprises africaines. Une option qui paraît prometteuse dans l’optique de booster la production sur le continent.