Par Joël Onana
Dans un article sur les réseaux sociaux, Trump, se référant à lui-même, a déclaré que “le principal candidat républicain et ancien président des États-Unis sera arrêté mardi de la semaine prochaine” – bien qu’il n’ait pas précisé pourquoi il s’attend à être arrêté. Son équipe a déclaré après le message de Trump qu’elle n’avait reçu aucune notification des procureurs.
John Miller de Cnn a rapporté vendredi que des réunions se sont déroulées tout au long de la semaine entre les autorités municipales, étatiques et fédérales chargées de l’application des lois à New York au sujet des préparatifs de sécurité en vue d’une éventuelle inculpation de Trump. En écho aux appels de Trump aux partisans à la suite de l’élection présidentielle de 2020, il a appelé samedi à l’action, en écrivant: “Protestez, reprenez notre nation.” L’ancien président a fait campagne pour que son équipe énerve sa base et pense qu’un acte d’accusation l’aiderait politiquement, ont déclaré plusieurs personnes informées à ce sujet à Cnn.
Toute mise en examen de l’ancien président, qui brigue une réélection en 2024, marquerait une première historique et ferait rapidement basculer le discours politique autour d’une figure déjà clivante. Bien que Trump ait une longue histoire de litiges civils avant et après sa prise de fonction, une accusation pénale représenterait une escalade dramatique de ses déboires juridiques alors qu’il s’efforce de reprendre la Maison Blanche. Un autre témoin devrait témoigner lundi devant le grand jury chargé d’enquêter sur les paiements silencieux, selon une source proche de l’enquête. Il n’est pas clair s’il s’agirait du dernier témoin avant de voter sur un éventuel acte d’accusation.
L’équipe juridique de Trump a prévu qu’un acte d’accusation aura lieu bientôt et s’est préparé dans les coulisses pour les prochaines étapes. Un porte-parole de Trump a déclaré samedi que l’ancien président n’avait pas reçu de notification du bureau du procureur du district de Manhattan concernant une éventuelle inculpation, mais qu’il “soulignait à juste titre son innocence” dans son message.
Prévisualisant une ligne de défense potentielle des républicains sur Capitol Hill, le président de la Chambre, Kevin McCarthy, un républicain californien, a tweeté samedi que toute inculpation potentielle de l’ancien président représenterait “un abus de pouvoir scandaleux” de la part du bureau du procureur du district de Manhattan. Mike Pence, qui a été vice-président sous Trump, a fait écho au message de McCarthy samedi. “Eh bien, comme beaucoup d’Américains, je suis juste – je suis surpris”, a déclaré Pence à Breitbart News dans une interview à la radio. L’ancien vice-président a affirmé que l’enquête du procureur du district de Manhattan “puait” les “poursuites politiques”. Le bureau du procureur du district de Manhattan a refusé de commenter samedi.
Appel de protestation rappelant les commentaires du 6 janvier Trump s’est plaint en privé qu’il pense qu’il va être inculpé uniquement parce qu’il pense que le procureur du district de Manhattan, Alvin Bragg, “le déteste”, selon une source proche de ce que Trump a dit. Son appel à manifester en réponse à une éventuelle arrestation fait écho à ses derniers jours au pouvoir, lorsqu’il a exhorté à plusieurs reprises ses partisans à rejeter les résultats de l’élection présidentielle de 2020, culminant avec l’attaque meurtrière du 6 janvier 2021 contre le Capitole américain.
