Accueil PolitiqueAmérique États-Unis | Wiles, Musk… quel entourage pour la nouvelle présidence de Donald Trump

États-Unis | Wiles, Musk… quel entourage pour la nouvelle présidence de Donald Trump

Autour du président-élu des États-Unis, on se bat déjà pour décrocher les postes les plus en vue de l'administration américaine. Anciens collaborateurs, conseillers de l'ombre, ralliés de dernière minute ou électrons libres... Tour d'horizon des principaux prétendants.

Par panorama papers
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Par Adam Newman

Susie Wiles, la patronne

À 67 ans, cette experte en stratégie politique décroche le poste le plus prestigieux et le plus délicat de l’exercice du pouvoir. Elle vient d’être nommée cheffe de cabinet de la Maison Blanche, l’équivalent d’un président bis. Susie Wiles sera chargée d’organiser le programme de Donald Trump, de fixer ses rendez-vous politiques et de préserver ses intérêts.

Jusqu’ici directrice officieuse de la campagne républicaine, elle est considérée comme l’une des principales architectes de sa victoire. On lui doit d’avoir mis de l’ordre autour du candidat, d’avoir discipliné ses déplacements et cloisonné l’accès à son jet privé, excluant les centaines de courtisans qui ont parasité son premier mandat. Selon Cnn, c’est l’une de ses obsessions et elle n’aurait imposé qu’une condition avant d’accepter le job : que Donald Trump promette d’en finir avec le défilé permanent de ses copains dans le Bureau ovale.

Robert F. Kennedy Jr., le transfuge

Fantasque, ce « Rfk ». Après s’être présenté puis désisté de la primaire démocrate, le neveu de l’ancien président John Fitzgerald Kennedy s’est lancé en indépendant dans la course à la Maison Blanche. Il a fini par jeter l’éponge et rallier Donald Trump en août 2024.

Avocat et militant antivax, Robert F. Kennedy Jr a propagé bon nombre de fausses rumeurs sur les questions sanitaires. Donald Trump lui a promis « un gros rôle » au sein de son administration. Certains le voient déjà ministre de la Santé, mais les conseillers du futur président soufflent qu’avec ses déclarations sans queue ni tête, Kennedy leur a surtout donné des migraines pendant la campagne. L’option d’en faire plutôt un conseiller spécial aux affaires sanitaires n’est pas exclue et lui éviterait de passer un sale quart d’heure devant le Sénat lors d’une hypothétique audience de confirmation, obligatoire pour tous les membres du cabinet.

Elon Musk, l’ovni le plus riche du monde

Musk a sauté les deux pieds en avant dans le camp Trump en jouant sur plusieurs tableaux. D’une part, via ses messages ultra-politisés sur le réseau X, dont il est à la fois le propriétaire et la méga-star, avec plus de 200 millions d’abonnés. D’autre part, en prenant la parole lors des meetings Make America Great Again (Maga). Et surtout, en alimentant l’America Pac et d’autres fonds de soutien trumpistes à hauteur de plus de 120 millions de dollars, ce qui fait de l’entrepreneur-milliardaire le deuxième plus gros donateur de la campagne républicaine.

Compte tenu du poids de ses activités commerciales, Elon Musk ne devrait pas entrer au gouvernement, mais il reste pressenti comme membre d’une commission visant à sabrer dans les dépenses publiques. Il fait déjà paniquer les services fédéraux avec son estimation au doigt mouillé selon laquelle les États-Unis pourraient, en cherchant bien, réaliser « au moins deux trillions de dollars d’économies ».

Richard Grenell, le diplomate

Inconnu du grand public, mais convié à son dernier rendez-vous avec Volodymyr Zelensky, Richard Grenell fait partie des très proches conseillers diplomatiques de Donald Trump. Directeur du renseignement lors du premier mandat trumpiste (2016-2020), ancien ambassadeur en Allemagne, il s’est prononcé pour l’établissement d’une zone tampon dans l’est de l’Ukraine, idée qui a fait bondir les Ukrainiens.

On le dit très caustique et assez clivant, mais il est donné, avec le sénateur de Floride Marco Rubio, en finale pour le poste très couru de patron de la diplomatie américaine, ou, à défaut, de conseiller à la sécurité nationale.

Mike Pompeo, le faucon

L’ancien n°1 de la Cia, en froid pendant un temps avec Donald Trump après avoir hésité à se lancer comme candidat à la présidentielle, est de retour sur les tablettes Maga, cité comme potentiel ministre de la Défense. Farouche soutien d’Israël, il étale sa détestation du régime iranien à chaque prise de parole.

Mais Mike Pompeo fait partie des rares personnalités du Parti républicain qui plaident encore pour la poursuite du soutien à l’Ukraine. Il faut, dit-il, « que cette guerre prenne fin, que la Russie perde, et que ça se sache ».

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