Avec Clothilde Hazard (Rfi)
L’argent débloqué va servir à la mise en œuvre de l’accord de Pretoria qui a mis fin à la guerre au Tigré, signé il y a presque un an et demi.
C’était jusqu’ici une coquille vide. Le fonds pour la paix va servir pour la première fois à l’Éthiopie. Une première réunion de réflexion stratégique a eu lieu lundi à Addis-Abeba. Elle portait sur la mise en œuvre de l’accord de cessation des hostilités signé entre le gouvernement éthiopien et le TPLF, le Front de Libération du Peuple du Tigré.
Les représentants de l’Union africaine et les différentes parties impliquées dans le conflit étaient réunis. Les dirigeants de l’UA ont constaté le désarmement des troupes et la reprise des services essentiels dans la majeure partie du Tigré et souhaitent financer, dans un premier temps, les négociations pour terminer le processus à hauteur d’un million d’euros. Une goutte d’eau, au regard des 20 milliards d’euros nécessaires pour reconstruire la région.
Il y a deux semaines, le chef de l’administration provisoire du Tigré, Getachew Reda, a annoncé qu’il voulait négocier avec le gouvernement uniquement par l’intermédiaire de l’Ua. Il reste un principal point de tensions : des milliers de personnes déplacées ne peuvent toujours pas rentrer dans les territoires disputés avec la région voisine, le Tigré occidental et méridional. Leur statut n’a toujours pas été défini, comme le prévoit l’accord de paix.