Par Mon’Esse
Le Cameroun, la Gambie, le Nigeria et la Tunisie ont, le 11 novembre au siège de l’Union africaine (Ua) à Addis-Abeba, refusé de voter les sanctions préconisées au Conseil de paix et de sécurité (Cps) contre récente la prolongation du régime de transition à N’Djamena, a-t-on appris de source concordante dans les couloirs de l’institution continentale.
Indirectement, ces Etats ont ainsi apporté leur caution morale à la violence répressive s’étant, le 20 octobre dans plusieurs localités tchadiennes, abattue sur les manifestants contre le pouvoir de Mahamat Idriss Déby et a fait au moins 50 morts, des dizaines de blessés et plus de 600 arrestations.
Au lendemain de ces événements le président de la Commission de l’Ua, Moussa Faki Mahamat, lui-même citoyen tchadien, a vivement dénoncé certaines mesures prises récemment par le pouvoir de N’Djamena, relatives entre autres à la prolongation de la transition et la possibilité, pour les membres du Conseil militaire de transition (Cmt), de se porter candidats lors des scrutins à venir.
Pour des raisons de cohérence, M. Faki Mahamat a proposé au Cps de sanctionner le Tchad à l’instar de ce qui a été fait contre les juntes du Burkina, de Guinée, du Mali et du Soudan.
Contre toute attente, sur les 15 membres qui constituent le Cps, seuls la Namibie, l’Ouganda et le Zimbabwe étaient pour des sanctions pendant que le Maroc et le Ghana appelaient à la prudence et que l’Afrique du Sud s’abstenait de prendre part au vote.
Plus que jamais, Moussa Faki Mahamat se retrouve bien seul face à un régime tchadien l’accusant d’arrières pensées politiciennes et de soutenir une tentative d’insurrection.