Par Joseph OLINGA N.
L’idée est explorée depuis quelques années dans les rangs du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Elle n’a guère franchis le seuil des murmures et grognements jusqu’ici. Le pas est franchit depuis quelques jours. Des sources internes au parti dirigé par Maurice Kamto matérialisent, depuis quelques mois, la création d’un nouveau parti politique.
Les documents auxquels Panorama Papers a accéder indiquent la légalisation éminente de l’Alliance nouvelle pour la reconstruction du Cameroun (Anrc). Le parti politique qui n’attend que le sceau consacrant son existence officiel est une émanation de certains hauts cadres au sein même du directoire national du Mrc, des militants et des sympathisants du parti challenger du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), lors de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018.
Les concepteurs de la nouvelle formation politique ont fait promettre au reporter la dissimulation de leurs identités.
«Les noms des fondateurs et des personnalités ayant ralliés le nouveau parti seront dévoilés lors d’une conférence de presse programmée dans les tous prochains jours à Bafoussam.»
La conférence de presse organisée par certains cadres du directoire national, des présidents des fédérations départementales, des militants et des sympathisants aura pour principale articulations la présentation de leurs démissions du Mouvement pour la renaissance du Cameroun. «Des militants du Mrc issus de toutes les régions du Cameroun.» précise une des figures de proue du mouvement en gestation.
Nos sources au sein de la formation politique en gestation expliquent que
«Notre décision de mettre sur pied un nouveau parti politique est la conséquence des frustrations que subissent beaucoup de militants du Mrc, depuis quelques années.»
La création de la nouvelle formation politique fait suite à une joute judiciaire ayant récemment opposé des candidats au directoire et à l’équipe dirigeante du Mrc-Ouest, courant juillet 2022. D’autres sources au sein du parti mettent en relief les déceptions émanant du refus du président national du Mrc, Maurice Kamto de présenter des candidatures lors des élections municipales et législatives qui se sont déroulées le 9 février 2020 au Cameroun.
Les réunions d’ajustement qui se multiplient dans différentes villes de la région de l’Ouest permettent de constater que le nouveau parti politique mis sur pied par des cadres et militants du Mrc compte aussi en son sein des militants exclus du parti, il y a quelques temps, mais aussi quelques figures connues de l’opposition camerounaises et des membres de la société civile.
