Par Joël Onana
Ils ne sont qu’à 3% d’écart dans les sondages : deux hommes très qualifiés, exemplaires chacun à leur manière, appréciés des Finlandais.
L’un, Alexander Stubb, a été brièvement Premier ministre, plusieurs fois ministre, formé aux États-Unis, il a travaillé à la Banque européenne d’investissement et est aujourd’hui professeur d’Université en Italie. Produit de l’élite, il est polyglotte et représente la droite qui est arrivée aux manettes en juin dernier, en s’alliant à l’extrême droite.
De son côté, Pekka Haavisto, du parti Vert, ouvertement homosexuel et arrivé deux fois deuxième aux précédentes présidentielles, peut surtout mettre en avant son expérience au ministère des Affaires étrangères. C’est lui qui a œuvré à l’entrée de la Finlande dans l’Otan dans le gouvernement socialiste de Sanna Marin. Il est aussi plus tourné vers les pays du Sud, il a notamment été négociateur de paix lors de la guerre au Tigré en Éthiopie.
Le président de la Finlande n’a aucun pouvoir sur les affaires intérieures, le cœur de son mandat sont la politique étrangère et la défense nationale, des sujets sur lesquels Alexander Stubb et Pekka Haavisto sont d’accords : il faut soutenir l’Ukraine coûte que coûte, la Russie reste une menace existentielle, l’avenir de la Finlande est dans l’UE.
C’est donc, à priori, le style et la personnalité de ces deux hommes qui fera la différence pour les Finlandais.
C’est plus des questions de politique intérieure. (…) Ils sont surtout sur favoriser les affaires, rester bien calé dans l’Europe puisqu’ils ont en été parmi les premiers fans…