Par Mon’Esse
Le secrétaire général de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Blaise Djounang, a fait planer mardi le risque de la suspension immédiate du pays par la Fédération internationale de la discipline (Fifa), à la suite de «décisions prises en violation de toutes les dispositions légales et règlementaires».
Dans un communiqué en réaction à la «suspension immédiate», le même jour par la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Caa) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc), des nominations, effectuées par l’instance au sein du staff de la sélection de seniors, il indique que l’organisme se réunira sans délai pour donner une suite appropriée à ces actes.
La Fecafoot se réserve ainsi le droit de transmettre à la Fifa ces décisions du Comité, «qui constituent un frein au processus de préparation des prochains rendez-vous sportifs».
Pour elle, la conséquence immédiate de la sentence du Cnosc «est la suspension, avec effet immédiat, du staff des Lions indomptables, avec à sa tête Monsieur Marc Brys, entraîneur-sélectionneur».
Dans un courrier daté de mardi, adressé au président du Cnosc le président de la Fecafoot, Samuel Eto’o Fils, évoque une «instrumentalisation de la Caa», la désignation du staff de la sélection relevant de sa seule prérogative et non de celle du gouvernement, ainsi que cela a eu lieu en début avril.
Rappelant les «points de droit», il estime que l’action portée devant le Comité olympique est frappée de forclusion, que les requérants, qui par ailleurs ont saisi les instances compétentes de la Fédération, sont pour la plupart suspendus de toutes les activités liées au football, ou encore que la Caa a été saisie au mépris de ses propres statuts et règlements.
On rappelle que le comité d’urgence de la Fecafoot a, le 8 mai, procédé à la nomination de membres de la direction technique, médicale et administrative des Lions indomptables, en défiance à un acte similaire du gouvernement pris le 2 avril.
En attendant une décision au fond du Cnosc, certains observateurs notent qu’il s’agit ici d’une première victoire de l’Association des clubs de football amateur (Acfac) et de la Ligue de football professionnel (Lfpc), qui ont vivement contesté l’acte parallèle de la Fecafoot.