Par Paul Tjeg
Strass et paillettes, chorégraphies enjouées et un chanteur d’opéra pour chanter les hymnes nationaux. C’est le spectacle qui s’est offert aux yeux des supporters quelques minutes avant le match Cameroun- Russie, qui s’est joué jeudi à la VTB Arena de Moscou. Cette rencontre amicale de football s’est soldée par la victoire (1-0) des russes. Une fin heureuse pour le Kremlin, mais certainement pas pour le Cameroun qui, en dehors de la défaite, a essuyé de nombreuses critiques pour avoir accepté de jouer contre un pays blacklisté par les organisations majeures qui s’occupent de la structuration du football.
Jeune Afrique s’est également prêté à ce jeu. Dans un article paru sur son site internet le 12 octobre, le magazine tente d’imputer à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), la responsabilité des présumées difficultés qu’auraient rencontré les joueurs camerounais pendant leur voyage vers la Russie. Selon son analyse, le staff des Lions indomptables aurait dû être en Russie dimanche 8 octobre «pour accueillir les joueurs d’ici au lendemain – certains d’entre eux ayant joué avec leurs clubs respectifs le dimanche afin qu’ils bénéficient de deux à trois séances d’entraînement». Mais c’est plutôt «lundi soir que les joueurs ont reçu leurs billets d’avion», affirme Jeune Afrique tout en précisant que cette information lui a été confirmée par plusieurs sources.
Les mêmes sources ont confié au média fondé par Béchir Ben Yahmed que les personnes chargées de l’organisation des déplacements à la fédération ont tardé à s’occuper des titres de transport. C’est à cause de cette bavure que certains Lions sont arrivés à Moscou la veille du match, laisse croire le journal. S’il ne le dit pas clairement, Jeune Afrique laisse penser que cette situation aurait pu être évitée, si les officiels de la Fecafoot avaient pris en compte les sanctions infligées à la Russie depuis qu’elle a envahi l’Ukraine. En effet, il est désormais impossible de rejoindre Moscou en passant par certaines grandes capitales européennes telles que Paris et Londres. La quasi-totalité des joueurs ont été obligés de passer par Istanbul en Turquie, pour rallier la fédération de Russie. Même ceux évoluant aux Etats-Unis.
En clair, si les titres de voyage avaient été mis à la disposition des joueurs et du staff technique un peu plus tôt, ils seraient arrivés avec de l’avance en Russie, nonobstant les obstacles sus-évoqués. Surtout que, la Fédération russe a mis à la disposition de sa consœur un cachet de plusieurs centaines de milliers d’euros, dont une partie devait servir pour acheter les billets d’avion, croit savoir Jeune Afrique.