Par Joël Onana
La Direction générale de l’aviation civile (Dgac) ayant demandé dès vendredi aux compagnies aérienne de réduire leur programme de vol pour les journées du 7 et 8 mars 2023, de 20% à Paris-Cdg et 30% dans dix autres aéroports de l’hexagone, la compagnie nationale française a précisé ce weekend l’impact prévisible sur son programme de vols. Air France prévoit d’assurer pour ces journées « près de 8 vols sur 10, dont la totalité de ses vols long-courriers ». Toutefois, « des retards et des annulations de dernière minute » ne sont pas à exclure, précise son communiqué.
« Le programme de vols est à jour et les clients concernés par des vols annulés ont été notifiés individuellement, par SMS, e-mail ou via l’application Air France. Des mesures commerciales consultables ci-dessous permettent une anticipation ou un report sans frais. Pour les clients dont le vol est annulé, un avoir ou un remboursement intégral seront proposés dans le cas où ils ne voyageraient plus. Toutes les équipes d’Air France sont mobilisées pour assister les clients dans leurs démarches ».
Sa filiale low cost Transavia France affiche de son côté 94 départs annulés préventivement, soit 47 rotations, principalement dans sa base à Paris-Orly mais aussi par exemple entre Lyon et Tunis ou Bejaia, entre Nantes et Lisbonne ou Marseille, ou entre Nice et Nantes ou Tunis. Le programme des autres vols Transavia « est maintenu. Toutefois des retards ne sont pas à exclure », précisait-elle en ligne dimanche..
Le trafic sera donc perturbé dans onze plateformes à Paris et en région, « du lundi 6 mars dans la soirée jusqu’au 9 mars 2023 à 6 h du matin » dans les deux aéroports parisiens. Des annulations et retards sont à prévoir, rappelle la Dgac qui invite les passagers à se rapprocher de leur compagnie aérienne.
Rappelons que la Dgac a demandé aux compagnies aériennes de réduire le nombre de vols les 7 et 8 mars 2023, de 20% à Paris-Cdg, mais aussi de 30% à Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse. Une demande qui fait suite selon le régulateur au préavis de grève « relayé par plusieurs syndicats de contrôleurs aériens », et ne prend donc par en compte les autres grèves contre la réforme des retraites qui devraient être déclenchés dans le secteur, comme par exemple chez les avitailleurs.
Si le syndicat majoritaire chez les aiguilleurs du ciel le Scnta se tient toujours en retrait, le nouveau préavis de grève pour les 7 et 8 mars déposé par l’Usag-Cgt n’impactera donc pas cette fois le seul aéroport d’Orly. Les aéroports de province étaient déjà affectés lors des précédents mouvements, mais sans demande de restriction particulière.