Par Sandra Embollo, Avec Afp
La retenue est de mise à l’Elysée, après les polémiques à répétition suscitées par Emmanuel Macron au fil de la guerre en Ukraine. Soucieux de rebondir après la dernière controverse sur Taïwan et ses propos sur le « suivisme » à l’égard des Etats-Unis, proférés à l’issue de sa visite en Chine, le chef de l’Etat et son entourage n’en cherchent pas moins à défendre l’idée d’un « sommet pour la paix », susceptible de contribuer à mettre un terme au conflit, quatorze mois après le début de l’invasion russe. Tout en gardant à l’esprit que l’heure est encore au combat, et que rien ne peut être fait, comme on le répète à Paris, sans l’aval des Ukrainiens.
Il n’empêche, le chef de l’Etat a abordé la question de ce « sommet pour la paix »,et des « étapes » pour y parvenir, lors d’une longue conversation au téléphone avec Volodymyr Zelensky, samedi 15 avril. En décembre, le président ukrainien avait lui même proposé au G7 d’organiser un « sommet sur la paix mondiale » sur la base du plan concocté par ses soins, qui exige le retrait des troupes russes. En ce moment, Kiev se concentre en priorité sur la préparation d’une vaste contre-offensive pour tenter de reprendre les territoires occupés par l’armée russe. Les Occidentaux, dont la France, promettent dans cette perspective de poursuivre leur soutien militaire.
« On peut mettre en avant n’importe quelle initiative de paix, le point principal à la base de tout est le retrait des troupes russes », ont fait savoir les autorités ukrainiennes ces derniers jours, ajoutant : « Si cette disposition est incluse, alors cela peut être regardé comme un plan sérieux. » « On ne peut pas précipiter les événements et tout se fera au rythme des Ukrainiens, assure-t-on à l’Elysée. Notre volonté est de faire en sorte que la guerre s’arrête le plus rapidement possible, et au moment où les