Par Sandra Embollo
Clément Beaune, porte-parole de Renaissance aux Européennes, était l’invité du “8h30 franceinfo”, vendredi 26 avril 2024. Revenant sur le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne, il en a profité pour tacler l’extrême droite. Le député de Paris répondait aux questions de Benjamin Sportouch et de Jean-Rémi Baudot.
“Il a fallu attendre qu’Emmanuel Macron détaille un projet pour l’Europe de 2030, un projet présidentiel, pour que soudainement [Jordan Bardella] trouve un programme et réagisse”, tacle sur franceinfo le porte-parole de la campagne Renaissance aux élections européennes, Clément Beaune. Jeudi, Emmanuel Macron a tenu un long discours à la Sorbonne pour une “Europe puissance”, tandis que la tête de liste Rassemblement national, Jordan Bardella, a tenu une conférence de presse en fin de journée. Il y a dénoncé un “long discours de présentation du programme de Valérie Hayer” et a présenté une partie de son programme pour les élections européennes.
La menace des anti-Européens
Dans le discours de la Sorbonne, Emmanuel Macron a parlé de menaces pesant sur une Europe “mortelle”, ciblant l’extrême droite “notamment, mais pas seulement”, précise Clément Beaune, “ce qui menace les valeurs européennes ou surtout le fonctionnement de l’Europe, ce sont les anti-Européens”, dit-il. “La Chine est une puissance qui est de plus en plus agressive sur le plan commercial. Aux États-Unis, on a connu un mandat de Donald Trump, c’était dur pour nous, peut-être qu’on va le connaître à nouveau… Nous sommes dans un monde de conflits, de brutalité, de terrorisme, de menaces en tout genre”, ajoute le député du Paris. “Il y a un modèle européen, un modèle social, un attachement au service public, à l’égalité et à la liberté, une civilisation européenne ancienne à laquelle nous sommes attachés et ces valeurs sont attaquées dans le monde”, poursuit-il.
L’engagement européen d’Emmanuel Macron
Clément Beaune réfute les accusations de dramatisation des enjeux avant le scrutin européen de juin ou encore de “discours de campagne”, formulées par les oppositions, et notamment par Jordan Bardella. “Ce serait malhonnête !”, défend-il, “le président de la République s’est engagé depuis le premier jour sur l’Europe et on nous l’a parfois reproché, on a d’ailleurs été très seuls à défendre le projet européen, à faire des constats qui sont lucides et difficiles, mais à ne pas répondre par la résignation ou le “tout casser””.
Le porte-parole de campagne rappelle par ailleurs que lors du premier discours de la Sorbonne en 2017, Emmanuel Macron “avait donné rendez-vous aux Français pour faire le bilan en 2024”, un bilan qu’il “revendique, je l’assume, j’en suis fier, il est extrêmement positif”. “L’Europe a changé sur beaucoup de choses, mais pendant ce temps, le monde est devenu plus dur et a accéléré, et donc l’Europe doit amplifier ces changements, et le président a fait beaucoup de propositions pour l’Europe à l’horizon 2030, il n’a pas écouté le petit horizon électoral, je crois que chacun peut le vérifier”, affirme-t-il.