Par Sandra Embollo
Il était visé par une enquête préliminaire pour “atteinte sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité”, après la plainte d’une jeune comédienne contre le metteur en scène et comédien de 73 ans, l’accusant d'”atteintes sexuelles” en 2012 alors qu’elle avait 16 ans et lui 61 ans.
Il avait été placé en garde à vue mardi et auditionné par les enquêteurs de la sûreté territoriale du Val-de-Marne, a précisé le parquet, qui a requalifié les faits en viols et agressions sexuelles. Après l’ouverture d’une information judiciaire, Philippe Caubère a été mis en examen pour des faits présumés qui se sont déroulés en 2012 pour une première victime, et entre 2010 et 2019 pour une deuxième, a détaillé le ministère public.
Il est aussi mis en examen pour corruption de mineur de plus de 15 ans sur une troisième victime, des faits qui se sont déroulés entre 2019 et 2021, selon cette même source.
Philippe Caubère avait reconnu en janvier dans un communiqué transmis à l’Afp avoir eu une relation intime pendant quatre mois en 2012 avec une mineure âgée de 16 ans, une relation selon lui consentie..Trois salles de spectacles du Gard avaient annulé début janvier des représentations du comédien Philippe Caubère, après l’annonce de l’ouverture d’une enquête par le parquet de Créteil.
“Compte tenu des informations parues dans la presse ce lundi 8 janvier concernant une enquête visant l’acteur Philippe Caubère, les directions des trois structures annoncent d’un commun accord la suspension des représentations” avaient expliqué les trois salles: l’Albarède à Ganges, La Maison de l’Eau à Allègre-les-Fumades et Le Cratère à Alès dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.
Figure de la scène théâtrale, l’acteur avait déjà fait l’objet d’une plainte pour viol, classée sans suite en 2019. Son accusatrice à l’époque avait dénoncé en mars 2018 des faits de viols commis huit ans auparavant, en 2010, sur sa personne par le metteur en scène. Le parquet de Créteil avait classé sans suite, “aucun élément” ne permettant “de corroborer les déclarations de la plaignante sur l’absence de consentement”.
Cette plaignante avait été condamnée en septembre 2021 pour diffamation, condamnation incluant le versement de 1.000 euros “en réparation du préjudice moral” de l’artiste.