Par Sandra Embollo
Mettre les autres en sécurité quand on se sent soi-même en sûreté. Haut d’1,93m pour 117kg de muscle, le combattant Francis Ngannou avoue ne pas avoir un quotidien des plus simples. Si le colosse de Batié (Cameroun) peut se targuer de se sentir toujours en sécurité, il estime à l’inverse devoir faire constamment attention à ne pas effrayer les passants, et en particulier les femmes, dans la rue.
Sur le plateau du talk-show Quelle Epoque sur France 2, guidé par la journaliste Léa Salamé, le nouveau champion des poids lourds du PFL est revenu sur une forme d’empathie qu’il tente de développer: “A l’époque je ne me rendais pas compte du fait que je puisse être aussi effrayant pour les gens. Quand on me racontait cette première impression que je laisse, je ne comprenais pas… Si je croise une femme, je change de trottoir pour ne pas l’effrayer”, a témoigné le Camerounais de 38 ans, formé plusieurs années à Paris.
Selon le baromètre réalisé par l’institut de sondage Odoxa, en mars 2024, plus de 60% des femmes affirment se sentir souvent en insécurité. Alors que 45% des Françaises (contre 30% chez les hommes) ont témoigné avoir déjà été victime de harcèlement ou d’agression verbale dans la rue ou dans un lieu public.
« Je me demandais si je pouvais encore donner ce que le sport me demandait… Mais arrêter tout ça ‘à cause’ du décès de Kobe (son fils), c’était en quelque sorte lui remettre cette responsabilité. Et ce n’était pas sa responsabilité. Il était important de combattre pour lui”, a livré le Camerounais. » Celui qui a dédié sa victoire à son fils tragiquement décédé au printemps dernier, avoue continuer le combat avec l’unique objectif de lui rendre hommage.