Par Gabrielle Mekoui
Ayant servis entre 36 et 40 ans avant privatisation, ces anciens employés de la poste peinent à rentrer dans leurs droits. C’est ainsi qu’ils ont manifesté leur colère mardi dernier à Libreville en envahissant les locaux du Trésor public. « Le comité de privatisation a réglé les questions de liquidation à géométrie variable. Nous qui étions frère siamois hier avec Gabon Télécom, nous nous sommes retrouvés avec des pipis de chats. C’est à dire avec 6, 8, 9 mois. Alors que les autres ont 60 mois, 36 mois. Les moins chanceux ont eu 24 mois au moment de leur départ », a dénoncé Jacques Ikapi, coordinateur du collectif des anciens agents de Gabon Poste
Avant ce mouvement de colère, il avait saisi au préalable la taskforce. Cette dernière après examination du dossier, leur donnera raison. A bout de patience, ils ont décidé de se rendre auprès des services concernés (la direction générale du service du Trésor et la direction générale du Budget).
Selon la rédaction des agents en colère, pour rappel, un dossier qui a été traité par la taskforce (un groupe
constitué pour mener à bien une mission particulière), ne passe plus par le budget mais passe directement à la direction générale du service du Trésor. « Nous voulons avoir l’information vraie. C’est pour cela que nous avons rencontré les différents responsables qui sont le directeur du Règlement et le directeur de la Dépense », a rajouté Jacques Ikapi. Ces doyens de la poste gabonaise se sentent diminués et comptent sur la loi pour faire respecter leurs droits.
Depuis lors, ils vivent dans la précarité qui a contribué au décès de 60 de leurs collègues ( incapables de survenir à leur état de santé faute de moyens pour la prise en charge des ordonnances et hospitalisations).
« Aujourd’hui, l’Etat nous a mis dans une situation de précarité que je ne saurai qualifié ici »,
a déploré Jacques Ikapi.
Ils comptent grever devant la direction générale des services du Trésor public à Libreville jusqu’à obtention de gain de cause.