Par Julie Peh
Terminus cité Damas, 5ᵉ arrondissement. Edgard Mouketou époussette son clando, c’est-à-dire vielle voiture sans papiers assurant le transport en commun : « Elles sont toutes vieilles. Il faut coller, cogner [pour les réparer]. » La décision des militaires de repousser de 5 à 8 ans l’âge des voitures d’occasion autorisées à l’importation est accueillie favorablement.
« On est prêt à acheter une voiture, si elles sont moins chères », affirme une Gabonaise. « C’est pour que les Gabonais puissent obtenir facilement un véhicule », se satisfait un Librevillois.
Rodrigue Nnang, cadre moyen, estime cependant que huit ans, c’est encore insuffisant pour baisser le coût des voitures. « On sait qu’une voiture de 10 ou 15 ans, on peut le revendre ici à 2 millions ou 2,5 millions de francs Cfa [3 050 ou 3 800 euros, ndlr] » Les syndicats des transporteurs combattaient la décision du gouvernement déchu depuis 7 ans. Jean-Robert Menié est satisfait d’avoir été écouté par les militaires. « On avait l’impression que le pouvoir était sourd. Cependant, ils auraient pu aller plus loin. Par exemple, 10 ou 12 ans, c’est un âge raisonnable. » Ali Bongo avait limité à 5 ans l’âge des voitures importées pour lutter contre la pollution et le changement climatique, expliquait-il.
Avec Rfi