Avec Arouna Njoya
On a bien remarqué que l’alternance au pouvoir par la force d’ un militaire n’a jamais bénéficié de l’aquiescement de nos panafricanistes des plateaux. Or dans un pareil environnement de démocratie bloquée, et de misère rampante, ces “corps habillés” ne nous ont ils pas montré les prédispositions pour mettre le gabonais au centre de leur s préoccupations?
Dans l’esprit et la lettre de Aristote, la politique se doit de nous diriger dans la connaissance du souverain bien. C’est l’ancien Premier ministre camerounais Simon Ashidi Ashu qui lui parlait du “Ndjangui”, plus clairement d’une suite d’actions dans notre vécu avec pour espérance, un retour à l’investissement. De nos jours, on voit bien que nos panafricanistes censés promouvoir la véritable indépendance du continent et encourager la pratique de la solidarité sont plutôt devenus des opportunistes d’opinions. Certainement kwame Nkrumah doit se retourner dans sa tombe en se rendant compte de l’edulcoration du mobile de cet idéal. Quel est cette espèce de France-Phobie ambiante semée à tout vent?
Si nous ne nions pas les effets pervers de l’accaparement sauvage de nos ressources naturelles par la métropole, qu’a-t-on fait par contre des maigres revenus à notre disposition? Est ce que les clauses contractuelles, objets de nos dénonciations aujourd’hui n’ont pas été signées avec l’adoubement de nos leaders ? Epictète nous renseignait déjà que
“personne ne te fera du mal, à moins que tu n’y consentes, le mal ne viendra que lorsque tu jugeras qu’on te fait du mal”.
Au Gabon à l’épreuve des faits, beaucoup n’ont pas cru au général Olingui Nguema. La raison selon eux étant son appartenance comme l un des hommes clés de l’ancien système… Et pourtant!!!
L’atmosphère aura été suffisamment détendue. La rencontre avec les principaux leaders de l’opposition. Sans passer par les interstices compliquées, durables et coûteuses de la justice, le général a pu récupérer en un temps record plus d’une centaine de milliards à réinjecter dans l’économie gabonaise. Par ailleurs, nos théoriciens de l’indépendance véritable de l’Afrique, beaucoup plus préoccupés par des prises de position du ventre orientés et à la solde de certains dictateurs n’ont pas tenu compte de la sagesse selon laquelle “un tien vaut mieux que deux tu auras”
Au vu de ce qui précède, l’Afrique doit apprendre la philosophie du “loup” de Alfred de vigny. Ne plus s’embarrasser avec des incessants pleurs qui lui enlèvent la lucidité de son projet d’épanouissement. A l’évidence, on voit bien le ver dans le fruit et il est question de donner un autre ordre à cette action du souci d’affranchissement. Aucune relation bilatérale ou multilatérale n’est mauvaise en soi.
Blanche ou noire, c’est nous mêmes qui lui donnons une couleur. Laissez la France tranquille… Le général Olingui Nguema, j’allais dire le président gabonais a déjà pu apprivoiser les premières marches de son magistère. Et on voit bien un travail d’assainissement et de réconciliation sans les mots d’ordre consacrés. Vamos Mister président !!!