Par Gabrielle Mekoui, À Libreville. Envoyé spéciale
Lors de l’allocution d’investiture du général Brice Oligui Nguema, on a pu voir parmi les invités installés au premier rang le Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze et la vice-présidente Rose Christiane Ossouka Raponda, quand on sait que lors de sa prise de pouvoir le 30 aout dernier, il avait annoncé la « fin du régime en place » juste après la proclamation de la victoire aux urnes du président sortant Ali Bongo Ondimba, qui dirigeait le Gabon depuis 2009.
« C’est sans aucune violence, sans heurt et sans effusion de sang que le Comité pour la transition et la restauration des institution (Ctri) a changé le régime en place qui confisquait le pouvoir des institutions de la République depuis plusieurs années, au mépris flagrant des règles démocratiques », a déclaré le nouveau chef de la transition, qui assure vouloir « préserver en toute fidélité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la charte de la transition et la loi » et de « préserver les acquis de la démocratie ».
Ce nouvel homme fort du Gabon a prêté serment ce lundi 4 septembre 2023, dans son costume d’apparat rouge de la Garde républicaine (Gr), dont il était à la tête depuis deux ans avec pour mission la protection du président de la république déchu. Cependant, il a promis remettre le pouvoir aux civils à la fin de la transition, en organisant de nouvelles élections libres, transparentes et crédibles dans la paix sociale sans toutefois donner une date.
Par ailleurs, il a annoncé la mise en place d’un gouvernement composé « de gens expérimentés et de personnes à la compétence avérée » qui devra notamment travailler au « retour des exilés politiques » et « amnistier les prisonniers d’opinion ».