Par Sasha Blanche
bateau Esther Miracle, qui faisait la desserte Libreville-Port-Gentil, est parti de la capitale gabonaise dans la nuit avec de la marchandise, en plus des passagers qui l’ont choisi en raison de l’accessibilité de ses coûts (15 000 Fcfa contre 35 000 Fcfa dans les bateaux rapides) de transport. C’est peu de temps après avoir quitté le port môle que le navire a commencé à prendre l’eau. Si nombreux soutiennent que le sinistre s’est produit non loin de la Pointe-Denis, les officiels indiquent qu’il est survenu beaucoup plus loin, «entre Ekwata et Nyonié».
Aux environs de 3 heures du matin, l’alerte a été donnée aux autorités portuaires par les membres de l’équipage. Aussi ont-ils usé des moyens (gilets de sauvetage et canoë) à leur disposition pour secourir tous les passagers en détresse. Certains parmi ces derniers n’ont pas manqué de téléphoner à leurs parents pour les informer de la situation. Mais les coordonnées géographiques envoyées aux autorités (longitude et latitude), n’étaient bonnes. Il a fallu qu’un navire de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CnnII), en provenance de Port-Gentil, puisse donner les coordonnées exactes et que l’opération de sauvetage puisse s’organiser de manière plus efficiente. Selon une source très fiable de la haute administration, «le manifeste du navire indique 123 passagers. 121 ont été secourus et deux décès enregistrés. Il se pourrait que d’autres passagers n’aient pas été enregistrés dans le manifeste qui ne comporte d’ailleurs pas les noms des différents passagers».
Dans tous les cas, toutes les dispositions mises en place ont permis de secourir 121 personnes, selon une communication lue ce jeudi par le ministre délégué aux Transports, Éric Joël Bekale. Lequel assure également que les recherches se poursuivent, avec le concours de l’armée française, pour tenter de retrouver d’autres survivants. Au moment où nous mettions sous presse, 22 passagers étaient encore introuvables.
C’est le deuxième chavirement que l’on enregistre au Gabon, en l’espace d’un mois. Le 15 février dernier, un bateau transportant de la marchandise a coulé au port môle. Les autorités compétentes promettent une enquête pour élucider ce qu’il s’est exactement passé. Apparemment, le navire était neuf. Les recherches se poursuivent et le gouvernement fera une communication plus exhaustive dans la soirée.