Par Sandra Embollo
Une course poursuite spectaculaire digne d’un film de James Bond, après un supposé braquage à l’aide d’un couteau, s’est effectuée le samedi 19 novembre dernier au lycée Thuriaf Bantsantsa de Port-Gentil, dans le 4e arrondissement de la capitale économique. Selon des responsables dudit lycée, il s’agirait en effet d’un ancien élève âgé d’une vingtaine d’années.
Une récidive après sa déscolarisation
Ce dernier fût renvoyé de l’établissement l’année dernière pour des faits de braquage, consommation, vente de stupéfiants. Il est revenu sur les lieux cette fois-ci, avec un couteau bien affûté qu’il aurait soigneusement caché dans son jean. Après avoir repéré sa proie, il l’aurait filé discrètement pour la déposséder de ses biens dont un téléphone portable. Son forfait accompli, il aurait tenté de filer à l’anglaise, mais malheureusement il sera très vite rattrapé par les élèves qui ont suivi la scène.
« Le fait marquant est qu’il est venu aux abords du lycée avec un couteau. Il a commencé par poursuivre un élève pour certainement le braquer. Ce sont des faits récurrents à chaque sortie des cours. C’est pas seulement entre élèves, mais c’est aussi entre les éléments extérieurs et nos élèves. Fort heureusement que ce sont eux-mêmes les élèves qui l’ont emmené pour le traduire à l’administration »
a déclaré aux médias locaux le censeur 2, vie scolaire du lycée Thuriaf Bantsantsa.
La victime à identifier
Malheureusement l’élève agressé n’a pas été reconnu dans cette agitation scolaire due à ce fait-divers. Tout compte fait, les responsables du lycée Thuriaf Bantsantsa comptent dès ce lundi, mener des enquêtes afin d’avoir l’identité réelle de la victime. Après avoir été emmené manu militari dans les locaux de l’école, les officiers de police judiciaire ont été saisis. Le présumé braqueur est entre les mains des limiers de la PJ pour nécessités d’enquêtes.
Il faut dire que le lycée Thuriaf Bantsantsa est l’un des plus grands de l’Ogooué-Maritime. Car, il compte en son sein cette année plus de 6 050 apprenants. D’où la difficulté pour l’établissement d’avoir une mainmise sur la totalité de l’effectif afin de diminuer le phénomène de violences en milieu scolaire.
« Le problème est qu’avec le passage du 1er et 2e flux, les élèves en sortant de l’établissement sont souvent devant le lycée pour prendre le taxi. Et c’est à ce moment que se passe ce genre de situation de braquage et vol à main armée. Les malfrats arrivent parfois avec des machettes et des couteaux pour opérer »
a déploré le responsable d’établissement.
Une scène récurrente
Avec ces armes blanches, bon nombre de braqueurs ou voyous délinquants, arrivent tant bien que mal, à se dissimuler entre la foule immense pour commettre des forfaits parfois sanglants. À cet effet, l’établissement dans sa démarche visant à sécuriser les élèves et les biens, a écrit à plusieurs reprises aux autorités compétentes afin qu’un dispositif sécuritaire lui soit déployé aux environs de 13h. La procédure suit son cours, a-t-on appris récemment.
En revanche, il serait souhaitable que les autorités provinciales prennent réellement ce problème à bras le corps, afin de permettre à la brigade du Camp Boireau, l’une des plus rapprochées du lycée, d’intervenir rapidement dans ce genre de cas.