Par Mon’Esse
Un total de 57 présidents de conseil d’administration (PCA), sur les 88 entreprises et établissements publics analysés au Cameroun, «sont illégaux soit un taux de non-conformité de 64,77%», selon une analyse documentaire du cabinet OBIV Solutions.
Dans ce document, rendu public lundi par sa promotrice et professeur des universités, Viviane Ondoua Biwolé, il est constaté que la longévité de ces administrateurs va de 6 à 32 ans.
Et, alors que seules 10 femmes (17%) font partie de ces PCA illégaux et que 42% parmi eux sont des ministres, il se dégage un constat de non-conformité élevée (64,77%).
Il apparaît ainsi, note l’analyse, que tous les PCA sont de hauts profils de l’administration publique camerounaise et donc astreints à l’exemplarité, qu’ils sont par ailleurs tous membres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), 24 d’entre eux étant Cet état de choses met en mal l’État de droit et la nécessité d’avoir une République exemplaire., affaiblit l’État de droit et la République exemplaire, dégrade la valeur des entreprises, déstructure les hypothèses de changement et pose le problème de la responsabilité civile et pénale des PCA.
OBIV Solutions rappelle avoir, en 2023, déjà rédigé un article portant sur la situation inquiétante des mandats échus de 48 PCA d’entreprises et établissements publics au Cameroun, un constat qui questionnait déjà leur légalité et s’inquiétait de leur maintien en fonction.
Il apparaissait alors évident que, si ces dirigeants n’étaient pas remplacés avant le 12 juillet 2023 par le président de la République, leur maintien en poste, note Viviane Ondoua Biwolé serait contraire aux dispositions de la loi de 2017 et notamment en ce qui concerne la limitation des mandats des dirigeants sociaux des entités publiques, compromettant ainsi les principes fondamentaux de l’État de droit et de la République exemplaire tant exaltée.