Par Serge Aimé Bikoi
De manière générale, il y a, au moins, un indicateur qui prévaut et qui participe d’un passif de la démocratisation, en l’occurrence le taux de participation bas aux échéances électorales. C’est, du moins, ce qu’ont indiqué les participants du Groupe 1, au rang desquels figurent, entre autres, Michelle Gaëlle Abe, Richard Makon, Paul Joël Kamtchang, Jonathan Georges Nyemb. Partant de l’évaluation du processus de la gouvernance locale, de la participation citoyenne et des enjeux de démocratie, ces intervenants se sont penché sur trois propositions suivantes :
- Donner une nouvelle impulsion aux collectivités sociale africaine et française
- Accélérer l’émergence des différentes forces sociales
- Construire une société de transparence et de redevabilité entre les sociétés civiles française et africaine à travers le suivi indépendant du C2D (Contrat de désendettement et de développement).
Au-delà de ces trois propositions, M.G. Abe et cie ont articulé leur argumentaire sur la création d’un fonds pour la démocratie, tout autant qu’ils ont focalisé leur attention sur le réaménagement des programmes d’appui à la jeunesse et associer le secteur privé à cette réflexion. Réagissant aux conclusions des travaux du groupe 1, Emmanuel Macron postule la thèse suivant laquelle “La France n’a pas de leçon à donner au Cameroun”. Partant de cet argument préliminaire, le chef d’État français formule une question ci-dessous : Comment arrivons-nous à donner une place aux citoyens en dehors des processus électoraux ? Le patron de l’Elisée a réagi, de manière globale, sur la question de la création d’un fonds pour la démocratie et pense que ça ne doit pas être un fonds pour financer les oppositions politiques.
E. Macron reconnaît, certes, qu’il y a une crise de la démocratie libérale, mais il est impératif de créer un laboratoire in vivo de redéfinition et de reconstruction de la démocratie. Le président français suggère que la démocratie puisse permettre de sécréter l’alternance, la transition et la respiration. Dans les dynamiques de participation aux débats publics, autre signe caractéristique de la démocratie, Macron jette un regard critique sur l’usage des réseaux sociaux et propose que les Africains disciplinent, à nouveau, leur interaction avec les plateformes numériques des techno médias, où ils font montre de violence de façon permanente. Cesser de proférer des discours haineux et acrimonieux sur la toile est un comportement à bannir dans la socialisation aux réseaux sociaux.