Par Joël Onana
«L’avancée de la Russie a été stoppée» et la situation est «bien meilleure» sur le front, a déclaré lundi 11 mars le président ukrainien Volodymyr Zelensky, contredisant de nombreuses évaluations récentes de la campagne militaire russe en Ukraine.
«Je peux vous donner l’information fraîche : la situation est bien meilleure que durant les trois derniers mois», a-t-il assuré, dans une interview à la chaîne de télévision française Bfmtv et au quotidien Le Monde. L’avancée russe «se poursuivait dans l’Est du pays, aujourd’hui notre commandement, nos militaires (l’) ont arrêté», a-t-il estimé. «Les Russes n’avancent plus, ils ont perdu un grand nombre de leurs forces vives», assure le président ukrainien.
Des lignes défensives sur «plus de 1000 kilomètres» sont construites ou en cours de construction sur le front en Ukraine, a déclaré le président ukrainien. «Vous devez savoir que lorsque nous parlons des fortifications, il s’agit d’un processus constant, nous ne parlons pas de kilomètres ou pas des centaines de kilomètres mais de plus de 1000 kilomètres de construction. Il s’agit par conséquent d’une tâche très complexe», a-t-il assuré, selon des propos traduits, mentionnant «trois lignes de défense» déjà «construites» contre les forces russes, dans l’est, le sud et le nord de l’Ukraine.
Reconnaissant
Interrogé sur les frappes russes à Odessa lors d’une visite officielle du président ukrainien avec le premier ministre grec le 6 mars dernier, Volodymyr Zelensky a déclaré : «Il faut être malade pour tirer à quelques centaines de mètres d’une visite officielle». Le président ukrainien a toutefois repoussé la possibilité que Vladimir Poutine ait voulu le tuer avec ces frappes. Volodymyr Zelensky ne «croit pas» également à la thèse qui circule ces dernières semaines sur l’utilisation de l’arme nucléaire par Poutine. «Il préfère créer des zones de déstabilisation dans les pays qui l’entourent».
Concernant un envoi possible des troupes françaises en Ukraine, le président ukrainien a affirmé : «Tant que l’Ukraine tient, l’armée française peut rester en France.» Zelensky s’est montré toutefois reconnaissant de l’engagement diplomatique d’Emmanuel Macron qui «a compris» le danger que présente Vladimir Poutine. «La défense de l’Ukraine, c’est la défense de l’Europe et de la France», a-t-il assené.