Par Julie Peh
Le pays d’Afrique de l’Ouest est dirigé par un régime militaire depuis que des soldats ont chassé le président Alpha Condé en 2021. Le bloc régional d’Afrique de l’Ouest, connu sous le nom de CEDEAO, a fait pression pour un retour à un régime civil et des élections sont prévues pour 2025.
La dissolution massive de 53 partis politiques et la surveillance obligatoire de 54 autres pendant trois mois sont sans précédent en Guinée, qui a tenu ses premières élections démocratiques en 2010 après des décennies de régime autoritaire. Le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation a annoncé ces mesures sur la base d’une évaluation de tous les partis politiques entamée en juin. Cette évaluation avait pour but de “nettoyer l’échiquier politique”, selon le ministère.
Les 67 partis qui seront sous observation pendant trois mois peuvent fonctionner normalement mais doivent résoudre les irrégularités relevées dans le rapport. Parmi ces partis figurent le Rassemblement du peuple guinéen, parti de l’ancien président Alpha Condé, et un autre grand parti d’opposition, l’Union des forces démocratiques de Guinée.
Les autorités ont déclaré que les partis placés sous observation n’avaient pas tenu leur congrès dans les délais impartis et n’avaient pas fourni de relevés bancaires, entre autres.