Par Sandra Embollo
Ali Bongo profitera de cette visite pour lancer une double invitation au président équato-guinéen pour participer au sommet de la Ceeac en février à l’issue duquel le Gabon prendra la présidence tournante de cette organisation d’intégration régionale, ainsi qu’au sommet sur les forêts (« One forest summit ») que le Gabon accueillera du 1er au 2 mars prochain à Libreville.
Ali Bongo devrait donc plaider pour une participation de Malabo au prochain sommet de la Ceeac, sans oublier la réunion des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine attendue le mois prochain. Enfin, les deux pays pourraient s’accorder pour porter des sujets communs à l’international puisque le Gabon est encore cette année membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’Onu.
Bien sûr en arrière-plan, les deux voisins n’oublient pas le conflit territorial qui les oppose depuis les années 70. Gabon et Guinée équatoriale se disputent la souveraineté de trois îles. Le dossier est devant la Cour internationale de justice et les deux parties continuent de s’échanger leurs arguments, en attendant que les jugent tranchent.
Il s’agit de la première visite du président gabonais en Guinée équatoriale depuis août 2018. Ali Bongo Ondimba s’y était alors rendu dans le cadre de la Ceeac.
Il n’empêche hier, la présidence gabonaise a vanté les « excellentes relations d’amitié et de coopération » entre les deux nations. Côté équato-guinéen, la visite survient alors que des rumeurs circulent sur la mauvaise santé, voire la mort, de Theodoro Obiang Nguema. Au point que la présidence a dû démentir officiellement. Depuis lors, le chef de l’État, âgé de 80 ans, multiplie les sorties. Église, réunion politique, rentrée judiciaire, le leader équato-guinéen veut démontrer qu’il reste actif.