Par Arlette Akoumou Nga
Aucun prêt, aucun crédit, aucune transaction de la part ou avec une quelconque institution américaine… Washington interdit en somme tout échange avec l’ancien président haïtien Michel Martelly, qui vit aux États-Unis. Les conséquences pourraient donc bien être réelles. « Enfin », s’exclame sur les réseaux sociaux tous ceux qui dénoncent depuis des années la corruption en général et le système Martelly en particulier.
« C’est beaucoup d’émotion, c’est des larmes, c’est des appels entre nous, raconte Pascale Solage, membre du mouvement citoyen Nou Pap Domi, engagé, depuis 2018 et le vaste scandale PetroCaribe, contre la corruption en Haïti. On ne va pas dire que c’est notre dernière victoire, c’est même une très petite victoire. Mais pour nous, chaque pas compte parce qu’on le dit toujours, c’est un marathon. Ça arrive six ans plus tard quand même. Et c’est un prix très élevé qui a été payé par bon nombre d’entre nous. Mais on n’a jamais arrêté et on n’arrête toujours pas. Et l’on se dit que c’est une étape dans ce que nous voulons et nous exigeons comme punition. Pour nous, c’est important. »
Une première étape pour Nou Pap Domi qui espère qu’au-delà des États-Unis, la justice haïtienne pourra un jour se saisir du cas Michel Martelly, président entre 2011 et 2016, et tous ceux qui ont contribué à entraîner Haïti dans une spirale infernale.