Par Sandra Embollo
Dans la ville d’Haldwani située au pied de l’Himalaya, il fait moins de 10 degrés la nuit en cette saison. Autant dire que les habitants peuvent se réjouir. « 50 000 personnes ne peuvent pas être délogées du jour au lendemain, c’est une question humanitaire », a jugé la Cour Suprême.
La haute institution judiciaire du pays s’est opposée à la Haute Cour de l’Uttarakhand dans le cadre d’un conflit interminable. D’un côté, des habitants qui affirment avoir acquis leur terrain, parfois avant même l’indépendance indienne. De l’autre, la compagnie des lignes ferroviaires qui revendique la propriété des lieux.
Dans son jugement, la Cour suprême a fait primer les droits humains sur la bataille juridique et annulé la destruction programmée de milliers de logements. Elle a exigé des solutions de réhabilitation pour les habitants.
Cette intervention a été saluée à travers le pays, notamment par le parti du Congrès qui s’était battu pour le sort des locaux, dont la plupart sont musulmans. Le ministre en chef de l’Uttarakhand, dirigé par le parti nationaliste hindou Bjp a promis des alternatives de relogement, tout en dénonçant une récupération politique du conflit.