Par Julie Peh
Le Conseil des Gardiens d’Iran a donné son feu vert à six candidats pour participer à l’élection présidentielle du 28 juin prochain. Parmi les candidats approuvés, on retrouve le président du Parlement ultraconservateur, ancien maire de Téhéran et général de la Garde révolutionnaire Mohammed Bagher Qalibaf, qui se distingue par son influence et son passé marqué par des répressions violentes. Le Conseil des Gardiens, supervisé par le Guide suprême Ayatollah Ali Khamenei, a exclu une fois de plus l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad, connu pour son mandat controversé et sa contestation de l’autorité du Guide suprême.
La campagne électorale, qui ne durera que deux semaines, sera marquée par des débats télévisés et des discours publics, dans un effort pour inverser les taux de participation historiquement bas des dernières élections. Les programmes détaillés des candidats ne sont pas encore dévoilés, mais tous promettent des améliorations économiques, un enjeu crucial pour un pays lourdement affecté par les sanctions occidentales.
Rappelons que le 19 mai 2024, le président Ebrahim Raisi, le ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian, et six autres personnes ont perdu la vie dans un crash d’hélicoptère sur une montagne du nord-ouest de l’Iran. Bien que les autorités n’aient trouvé aucun signe de sabotage, l’enquête est toujours en cours pour déterminer les causes précises de cet accident.
Un scrutin sous haute tension
Les défis économiques, sociaux et internationaux pèsent lourdement sur cette élection présidentielle. L’Iran continue de faire face à une pression internationale concernant son programme nucléaire avancé et son soutien militaire à la Russie dans la guerre en Ukraine. Les tensions internes restent vives, exacerbées par des incidents comme la mort de Mahsa Amini en 2022, qui a suscité des troubles sociaux.