Par Julie Peh
La mort tragique du président Ebrahim Raïssi est un choc pour la nation iranienne. Mais le pays arabe semble vouloir aller plus vite dans cette période de turbulence critique. Lundi 20 mai 2024, les autorités iraniennes ont déclaré qu’une élection présidentielle anticipée se tiendrait le 28 juin 2024, à la suite du décès tragique du président Ebrahim Raïssi dans un crash d’hélicoptère.
Cette décision a été annoncée par l’agence de presse officielle Irna, après une réunion cruciale entre les chefs des autorités judiciaires, exécutives et législatives du pays. La mort de Raïssi, survenue dimanche alors qu’il revenait de l’inauguration d’un barrage à la frontière irano-azerbaïdjanaise, a également coûté la vie à plusieurs hauts responsables iraniens, dont le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, le gouverneur de la province de l’Azerbaïdjan oriental Malik Rahmeti…
Les inscriptions des candidats débuteront le 30 mai, c’est donc une période de préparation très courte qui est offerte aux potentiels prétendants à la présidence. La campagne électorale se déroulera du 12 au 27 juin, laissant peu de temps aux candidats pour convaincre les électeurs.
Transition et défis politiques
Mohammad Mokhber, premier vice-président iranien, a été nommé président par intérim. Il est chargé d’assurer la continuité du gouvernement dans cette période de transition. La perte simultanée de plusieurs figures de premier plan représente un défi majeur pour le pays, qui doit maintenant naviguer à travers une période d’incertitude politique et de deuil national.
L’annonce de l’élection présidentielle anticipée intervient à un moment critique pour l’Iran, qui fait face à de multiples défis économiques et diplomatiques. La capacité des nouveaux dirigeants à stabiliser le pays et à poursuivre les réformes initiées par Raïssi sera scrutée de près, tant par les Iraniens que par la communauté internationale.
L’Iran se trouve à un tournant décisif. La prochaine élection ne déterminera pas seulement le successeur de Raïssi, mais définira également la direction future du pays surtout sur des enjeux politiques externes.