Par Joël Onana
L’armée israélienne a « étendu son entrée terrestre dans la bande de Gaza, elle le fait par étapes mesurées et très puissantes, en progressant méthodiquement », a déclaré lundi 30 octobre Benyamin Netanyahu, selon qui la « troisième phase » de l’opération militaire a débuté. Ce mardi, l’armée israélienne fait état de « combats féroces » avec le Hamas à Gaza. Et de son côté, le Hamas a averti Israël que la bande de Gaza deviendrait « un cimetière et un bourbier » pour ses soldats, et promis d’infliger au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu une défaite « qui sonnera la fin de sa carrière politique ».
Depuis vendredi soir, les opérations au sol et les frappes israéliennes se sont intensifiées, avec pour objectif « d’anéantir » le mouvement islamiste palestinien. Benyamin Netanyahu a exclu tout cessez-le-feu dans la guerre dans la bande de Gaza, qui serait selon lui « une reddition face au Hamas ».
Ces opérations mettent à très rude épreuve les 2,4 millions d’habitants de Gaza, soumis depuis le 9 octobre à un « siège complet » les privant d’eau, de nourriture et d’électricité. Seuls 117 camions d’aide sont arrivés depuis le 21 octobre, selon le dernier décompte de l’ONU lundi matin, quand il en faudrait 100 par jour. À Jabaliya, le Hamas a annoncé qu’au moins 50 personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne à Jabaliya, le grand camp de réfugiés du nord de la bande de Gaza.
Depuis le 7 octobre, 1 400 Israéliens ont été tués, dont 317 soldats, et l’armée israélienne fait état de 240 personnes retenues en otage par le Hamas. 8 525 Palestiniens sont morts à Gaza, dont plus de 3500 enfants, indique ce mardi midi le ministère de la Santé sur place, contrôlé par le Hamas.