Par Arlette Akoumou Nga
Le principal suspect dans les fuites impliquant le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a cherché à influencer l’opinion publique concernant un accord d’échange de prisonniers avec les Palestiniens, ont déclaré les médias israéliens, dimanche.
Eli Feldstein, un porte-parole qui a travaillé avec Netanyahu, est accusé d’avoir subtilisé des documents classifiés et de les avoir divulgués à des médias étrangers.
Selon le radiodiffuseur public israélien Kan, un acte d’accusation devrait être déposé contre lui d’ici jeudi. Les enquêtes menées dans le cadre de cette affaire montrent que Feldstein a obtenu des documents classifiés d’un officier de l’armée israélienne et d’un autre soldat, qui sont tous deux en état d’arrestation et interrogés.
Selon Kan, Feldstein a transmis ces documents classifiés à des médias étrangers afin d’influencer l’opinion publique concernant un accord d’échange de prisonniers avec des factions palestiniennes, après avoir échoué à transmettre les documents aux médias locaux en raison de la censure militaire. L’enquête a également révélé que le principal suspect avait utilisé un intermédiaire pour divulguer les documents aux médias étrangers.
Les accusations portées contre Feldstein comprennent la publication de documents hautement confidentiels pour influencer l’opinion publique en Israël concernant l’accord d’échange de prisonniers avec les factions palestiniennes de Gaza. Les enquêtes ont révélé qu’il avait agi illégalement à la suite de la mort de six prisonniers israéliens en août, ce qui avait déclenché de nombreuses protestations contre le gouvernement de Netanyahu.
Il a, dans ce contexte, cherché à réorienter l’opinion publique en accusant le chef assassiné du Hamas, Yahya Sinwar, d’avoir saboté l’accord potentiel et en le tenant pour responsable de la mort des prisonniers, a déclaré Kan.
Début novembre, le quotidien israélien Haaretz a rapporté que l’agence de sécurité intérieure Shin Bet menait une enquête sur la fuite de documents classifiés au journal allemand Bild il y a deux mois, à la suite de la mort de ces prisonniers.
Le Hamas avait alors annoncé que les prisonniers avaient été tués par des tirs de l’armée israélienne et avait accusé à plusieurs reprises Netanyahu de saboter les efforts déployés pour parvenir à un accord d’échange de prisonniers et à un cessez-le-feu.